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Organisée dans le cadre de la 1ère édition du Festival des trois rives "Tanger chante le monde", cette rencontre a constitué l'occasion pour les intervenants d'échanger en plein air autour du potentiel attractif de la ville du Détroit et de sa richesse culturelle.
S'exprimant à cette occasion, la libraire et galeriste, Stéphanie Gaou, a souligné que la ville de Tanger a toujours été une destination attractive et fascinante pour les photographes étrangers, citant à cet égard Léon Davin, premier photographe à ouvrir un studio photographique au Maroc, plus précisément à Tanger, et Antonio Cavilla dont les photographies donnaient à voir notamment des gnawas, des scènes de rue et de marché.
Revenant sur l'histoire de la photographie au Maroc, Mme Gaou a fait observer que la ville du Détroit, avec toute sa richesse culturelle, est devenue une source d'inspiration pour des photographes avides de capturer l'essence pure de Tanger.
De son côté, l'urbaniste et spécialiste des villes du monde arabe et des jardins du monde arabo-islamique, Mohamed Métalsi, a souligné la nécessité de préserver le riche patrimoine matériel et immatériel de Tanger, une ville dotée d'un fort potentiel économique porté notamment par son port Tanger Med, pointant toutefois l'existence de certains mythes largement véhiculés sur la ville, déconnectés de sa réalité sociale et historique.
Les œuvres littéraires et artistiques des écrivains, poètes et photographes étrangers ayant séjourné à Tanger ont permis de faire connaître la ville à l’échelle internationale, a-t-il dit, ajoutant que cette dynamique s'est accompagnée de l'émergence de certains mythes qui ne reflètent aucunement la réalité de la ville et de ses habitants.
Et d'ajouter que ces mythes tendent à occulter la véritable histoire de la ville, insistant sur le rôle des disciplines liées à l’histoire et à l'anthropologie dans la mise en exergue de cette véritable réalité.
Pour sa part, l'écrivain Tahar Ben Jelloun a relevé que la richesse culturelle de Tanger attire les penseurs et les écrivains des quatre coins du monde, mettant en avant l'importance de la littérature et des arts dans l'éveil des consciences, notamment dans un contexte marqué par les crises et les conflits.
"La littérature et les arts agissent comme une rescousse qui conforte les personnes traumatisées et affligées par les faits douloureux et les guerres", a-t-il soutenu, notant que l'écrivain, à travers son engagement, joue le rôle de témoin actif de son époque contribuant notamment à la dénonciation des injustices.
Organisé à l'initiative de la Fondation des cultures du monde, le Festival des trois rives "Tanger chante le monde", qui a pris fin dimanche, a proposé une programmation riche et variée alliant rencontres littéraires, moments poétiques, exposition et spectacles en plein air.
Au programme de cette 1ère édition figuraient également une série de concerts prestigieux avec la participation d’artistes de renommée nationale et internationale comme le musicologue marocain Omar Metioui et son ensemble Al Shustari, le London Community Gospel Choir, Tigrane Kazazian Quartet, ainsi que la soprano Samira Kadiri avec sa création "d’Une rive à l’autre".