Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Hommage aux pionnières de la lutte féminine lors du VIème Congrès national : Les femmes ittihadies pour une meilleure représentativité dans la vie politique


DNES : Rida ADDAM
Lundi 20 Décembre 2010

Hommage aux pionnières de la lutte féminine lors du VIème Congrès national : Les femmes ittihadies pour une meilleure représentativité dans la vie politique
Fatima Mouden l’a dit: «Réunissons nos efforts pour acquérir le plus de droits possibles. Evitons les conflits personnels et les intérêts individuels pour restructurer notre organisation et en faire une incontournable force de proposition et de prise de décisions. Et ce, sur des bases solides. Donnons aussi leur chance aux jeunes militantes pleines de bonne volonté et d’énergie. Encadrons-les. Encourageons-les davantage à prendre des responsabilités, chacune selon ses compétences. Faisons-leur confiance. Ce sont notre futur. Le parti et le pays en ont besoin». Des mots forts du membre du Bureau politique de l’USFP, élue à l’unanimité présidente de ce 6ème Congrès féminin qui a poursuivi ses travaux jusqu’à hier soir à Rabat et qui a été marqué par l’adoption, à l’unanimité, des deux rapports moral et financier du secrétariat national sortant. L’appel de Mouden aux congressistes est de grande valeur vu les objectifs du devenir de la section féminine et des attentes du parti de ce noyau dur, cet organe indispensable pour l’avenir de l’USFP. Un avis que partage Aicha Lekhmass, membre du Bureau politique, élue également à l’unanimité vice-présidente du Congrès. La militante n’a cessé de répéter durant les trois jours du Congrès l’importance des jeunes dans la prochaine période qui s’annonce déjà très rude vu les circonstances internationales et nationales qu’affronte notre pays. D’après elle, le challenge est plus important que les petites divergences d’opinions et les petits soucis entre les militantes. Surtout que les anciennes ont consenti de grands sacrifices pour que la femme marocaine et toute la société acquièrent les quelques droits humains dont elles jouissent actuellement. «Celui qui n’a pas d’histoire, n’a pas d’avenir. Nos jeunes ont besoin d’encadrement. Et c’est d’ailleurs notre rôle à nous tous, nous les anciens qui avons cumulé une riche expérience. Il est temps de passer le flambeau à cette génération mais il faut le faire dans les règles de l’art. La précipitation dans cette transition peut être fatale non seulement pour la section féminine du parti, mais également pour ces jeunes militantes qui ont montré un niveau de militantisme et d’assiduité à féliciter et à encourager», a précisé Zahra Akorri, l’une des leaders de la lutte féminine. Ce qui réconforte ces pionnières c’est le climat dans lequel s’est déroulé le 6ème Congrès : «Les travaux du congrès qui se sont déroulés généralement dans les normes, font montre d’une grande motivation et d’une énergie exceptionnelle de toutes les militantes. Le plus réconfortant c’est la forte participation des jeunes militantes dévouées et résolues à prendre la relève», poursuit Zahra Akorri qui a profité de l’occasion pour adresser un message à toutes les militantes du parti : «celui qui lutte pour une cause doit avoir le courage et la volonté pour affronter tous les obstacles. Et l’actuelle conjoncture est un réel obstacle à surmonter. Mais il ne faut pas oublier les redoutables armes qui accompagnent le militant durant toute sa carrière.» A vrai dire, Akorri a tracé la voie à suivre en  invitant les jeunes militantes à s’inspirer des leaders et des anciens militants pour forger une bonne vision militante. C’est pourquoi, elle a mis l’accent sur la volonté de changer les choses et de lutter tout en avançant. Ceci dit, «jamais de recul, ni de peur d’affronter les défis». Même son de cloche chez les congressistes de l’USFP réunies ce week-end à Rabat. Elles affichent  une grande volonté de changer la donne : elles réclament un quota plus honorable et mérité dans les hautes sphères du parti. Et pourquoi pas davantage de postes de responsabilisé au sein des institutions de l’Etat. «Les femmes ont toujours montré un savoir-faire et de grandes compétences dans la gestion de plusieurs dossiers à l’échelle nationale et internationale, notamment dans la gestion de la chose locale. D’ailleurs, elles portent à la fois plusieurs casquettes : militantes sur le terrain auprès de toutes les classes sociales, bonnes ambassadrices dans les différentes manifestations internationales, grande école pour les générations futures qui représentent l’avenir du parti et celui du pays, etc. Un constat dont témoignent leurs exploits dans divers secteurs d’activités», se vantent certaines congressistes. D’où l’importance du challenge à relever et qui commence tout d’abord par leur grande volonté à conserver les acquis et en faire une plateforme solide pour acquérir d’autres dans l’avenir. Elles projettent également de mener d’autres luttes pour plus de droits de la femme, à savoir son droit à la santé, à l’école, à l’appartenance politique, etc.
Comme prévu, les débats se sont articulés sur les grandes stratégies futures du parti qui qualifie la femme ittihadie, comme l’une de ses importantes composantes. C’est d’ailleurs une confiance bien perçue par toutes les militantes qui ont manifesté une volonté et une motivation sans pareilles pour booster le parcours du militantisme féminin et partisan, répondre aux attentes des femmes marocaines à l’intérieur et à l’extérieur y compris nos sœurs séquestrées dans les camps de Tindouf, relever les défis de la réhabilitation de l’action politique et de la confiance des citoyens, participer au processus de redressement du parti et de transition de la société vers la démocratie, etc. «La liste des attentes est longue. Les militantes restent dévouées à assumer sérieusement cette responsabilité. C’est pourquoi nous sommes appelées à fournir plus d’efforts et de mobilisation. Et ce, dans le sens de présenter des initiatives concrètes  pour sauvegarder et améliorer nos acquis à travers la parité au niveau de prise de décisions».
Rappelons que les travaux du Congrès se sont déroulés tard la nuit de samedi au dimanche pour reprendre dimanche matin dans pratiquement la même ambiance. Au moment où nous mettions sous presse, les congressistes avaient à peine établi les listes des candidates et le suffrage n’avait pas encore eu lieu.  


Lu 753 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe










L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    





Flux RSS
p