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A en croire certains résidents du quartier, le gardien en question fait de la résistance par crainte de perdre sa mainmise sur la grande place du quartier, transformée illégalement en parking à ciel ouvert. L’intéressé accapare, en effet, les allées réservées aux piétions et les a transformées en places de stationnement des voitures et des motocycles. Mieux, il a monopolisé une partie des jardins du quartier, sans consentement des habitants, pour construire une baraque de fortune destinée à l’élevage des chiens qu’il revend sur le marché, nous ont indiqué nos sources.
«On n’arrive pas à comprendre comment une telle personne peut bloquer un projet si important alors que ce dernier a été initié par l’Initiative nationale de développement humain (INDH) et qu’il a l’aval des autorités compétentes, coûtant au Trésor public près de 260.000 DH. C’est vraiment absurde et inconcevable», se demande avec stupéfaction M. Hicham, président de l’Association des habitants de Reda pour les œuvres sociales, le développement et l’environnement.
Selon lui, la résistance de ce gardien est allée plus loin encore. Il menace les résidents du quartier de brûler leurs voitures, de s’attaquer à leurs vies, à leurs maisons, à leurs femmes et à leurs enfants. « Il s’est attaqué à moi personnellement et il m’a menacé du pire si je continuais à défendre ce projet », nous a confié le président de l’association du quartier. Des menaces qui ont été prises au sérieux vu les antécédents judicaires du concerné, plusieurs fois condamné à la prison.
Afin de mettre un terme à ces menaces, une plainte signée par près de 150 habitants a été déposée auprès du commissariat de police du quartier, laquelle a été simplement refusée pour défaut de compétence et que c’est auprès de procureur du Roi qu’il faut la déposer. Chose faite le 6 octobre dernier.
Mais depuis rien n’a été fait et le projet est encore gelé, entraînant des dépenses supplémentaires vu le retards des travaux et laissant les habitants se demander pourquoi un tel homme est au-dessus de la loi et qui le couvre.
Pourtant, le cas des résidents de Réda n’est pas une exception. Les excès et les dépassements de droit par les gardiens des voitures dont légion. Néanmoins, s’ils sont tolérés, c’est parce que l’on prend en considération la dimension sécuritaire de ce métier. Les gardiens de voitures sont partie intégrante de la stratégie de maillage sécuritaire du territoire national héritée de l’ère Basri. Ils constituent des sources importantes d’informations en matière de sécurité. Et si les autorités acceptent de les voir violer impunément la loi sur l’occupation provisoire du domaine public et le Code de la route, c’est parce qu’ils constituent des auxiliaires importants dans la collecte d’informations et surtout qu’ils ne coûtent rien au Trésor public.