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La nouvelle dynamique et la nouvelle donne ont permis le retour de la politique à l’espace public. «Il est donc temps de repenser l’équation politique/jeunesse sous d’autres angles d’analyse, avec un nouvel arsenal méthodologique et une distance critique», a-t-il expliqué, lors de cette émission consacrée à la jeunesse marocaine et la politique, à la lumière de la dynamique créée après le 20 février.
Et le professeur en sciences politiques d’ajouter : «Les jeunes ne boudaient pas la politique, mais une certaine forme d’exercice politique, restée longtemps incarnée par certains moments politiques telles les élections». L’analyse de la classe politique, selon lui, était basée sur des clichés et stéréotypes en déphasage total avec une nouvelle conception de la citoyenneté. Les jeunes d’aujourd’hui viennent d’une dimension civique profonde et d’une dynamique de protestation, à la faveur d’une action associative à tous les échelons. Une donne renforcée par les réseaux sociaux virtuels qui sont devenus le nouvel espace public des jeunes, loin de la censure, de la tutelle et des préjugés.
Dans la rue, précise-t-il, ces jeunes décrivent les choses comme elles sont, sans perception du politiquement correct, sans diplomatie verbale consensuelle ni calcul politicien. Ils sont les chantres de valeurs universelles et n’acceptent par de compromis, et partant, ils expriment leurs rêves et idéaux, ce dont le champ politique marocain avait grandement besoin.
D’ailleurs, la réticence de la classe politique revient justement à la vision de l’Etat qui considérait les jeunes comme un véritable problème plutôt qu’une énergie à investir. D’où l’absence des jeunes des politiques publiques et le besoin d’une stratégie répondant à leurs attentes. Ceci dit, a-t-il précisé, la création d’un Conseil supérieur de la jeunesse semble indispensable.
Volet partis politiques, le dirigeant ittihadi a souligné l’importance capitale du rôle des partis, notamment en matière de médiation, ajoutant que si crise il y a, selon ces jeunes, ce n’est pas uniquement dans la façon dont travaillent les partis, mais surtout dans la gouvernance et les institutions.
Ceci dit, les partis politiques doivent rénover leur système d’assimilation et de recrutement, pour répondre à cette demande politique. «Notre pays a besoin actuellement qu’on renforce son système de médiation, de telle manière à déboucher sur des partis solides et des syndicats forts», a conclu Hassan Tarek. Une nouvelle étape se dessine certainement, augurant des lendemains meilleurs.