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Handball : le RCMA dans la cour des grands

Vendredi 15 Janvier 2010

La relance du sport à Agadir après le séisme a connu bien des difficultés, n'eût été la volonté farouche de quelques mordus de disciplines telles que le football,le cyclisme, l'athlétisme, le basket-ball, le volley-ball et le handball entre autres.
Le Raja d'Agadir est le deuxième club de handball de la ville,  après le Najah Souss à avoir relevé le défi grâce à de jeunes dirigeants à l'époque, et à leur tête, l'ancien gardien de''jaune et vert'', Ahmed Chaji, un vrai passionné de la petite balle.
Pour le Raja Cercle Municipal d'Agadir, section handball (RCMA), l'aventure handballistique commence au début de la saison 1985/86 avec sa première participation au championnat de 3ème division assortie de longs et coûteux déplacements hors d'Agadir et en particulier à Casablanca. Le Najah, en pleine mutation, évoluait alors en 2ème division.
Il n'a fallu qu'une saison à Chaji et ses gars pour accéder en 2ème division (1986/87), passage obligé pour la 1ère qu'ils atteignent la saison (1987/88). Après une saison parmi l'élite, le Raja d'Agadir retourne en 2ème division à l'issue de la saison 1988 /89. Mais cette fois, au lieu de jouer pour la montée, le club prend tout son temps pour mieux préparer son retour chez les grands. Il ne retrouve alors la 1ère division qu'en 1994/95 et il y est toujours d'ailleurs malgré tout ce qu'il a pu endurer en chemin.  En effet, la construction de la salle Al Inbiâat n'étant pas encore achevée à l'époque et la fédération a refusé catégoriquement de l'autoriser à jouer en plein air.  En attendant, le RCMA est contraint de jouer dans la salle Benchekroun à Marrakech où il a joué pendant cinq saisons (1995/96 à 1999/2000).
Et il y a lieu de rappeler que le handball national a connu bien des vicissitudes dont une année blanche ,  suivie de l'application du fameux article 22  de 1996 à 1998. La situation s'est ensuite normalisée et l'on a assisté à l'arrivée à la présidence de la FRMHB du regretté Abdelmoumen El Jaouhari.
Donc, après avoir bien pris ses marques parmi l'élite, le Raja d'Agadir vise aujourd'hui plus haut. Mais pour atteindre ses objectifs, il lui fallait mettre le prix, et en particulier investir dans les ressources humaines et rajeunir les effectifs. Entamée en 2002/2003 l'opération s'achève cette saison puisqu'il ne reste plus en équipe senior qu'un seul ancien dans un effectif de 20 joueurs dont 3 juniors (il n'y a plus de championnat juniors)et dont la moyenne d'âge ne dépasse guère 21 ans. Quant à l'encadrement, il est assuré par un staff technique composé de Belfaïda, Jakyni et Znagui.
Le RCMA possède toutes les catégories d'âge avec les effectifs suivants:40 benjamins, 30 minimes(Champions du Maroc 2007/08), 30 cadets, 30 juniors(1/2 finalistes du  championnat du Maroc en  2007/08 et 2008/09) et 30 filles en 1ère division féminine(1/2  finalistes de la Coupe du Trône et 3ème en 2008/09).
Il est à noter que les cadets du RCMA, Mehdi Mhaïss et Abdallah Bourkha, ont participé avec la sélection nationale à la Coupe du Monde cadets en 2006/2007 et à la Coupe du Monde juniors l'année suivante ainsi qu'à la Coupe d'Afrique.
La saison 2009/10 s'annonce plutôt positive pour le Raja d'Agadir qui, au terme de la 8ème journée,  a  déjà enregistré 05 victoires, 01 nul et 02 défaites.
Même s'il ne dispose pas de tous les moyens, le handball s'achemine aujourd'hui, par la force des choses, vers le professionnalisme.  Au Raja, tous les joueurs de l'équipe perçoivent déjà une rétribution variant entre 1500 et 2000 DH et touchent des primes allant de 500 à 700 DHn selon l'importance du match.  Le budget du club,  qui était de 200 000 DH en 2002/03, a atteint  la somme globale de 800 000 DH en 2008/09. Il est constitué des cotisations des membres, des dons, des revenus du sponsoring, de la subvention communale (180 000 DH) et de celle de la fédération (50 000 DH). Cependant, il est à souligner que l'acquisition d'un moyen de transport permettrait au club de réduire une bonne partie des frais de déplacements.
Enfin, il est  étonnant de constater que les sports de salle ne font pas recette lors de leurs matches à domicile,  comme partout ailleurs. Le public gadiri se doit d’apporter son soutien pour le développement de la petite balle à Agadir et à toute la région Souss-Massa-Drâa.  

M'BARK CHBANI

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