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31 cabinets d’architectes, rappelle la même source, ont pris part à cette opération qui est la troisième du genre organisée pour ce projet qui joue l’arlésienne et qui, chemin faisant, a déjà donné des insomnies aux architectes marocains et alimenté nombre de polémiques.
La première mouture de ce concours avait prévu que l’équipement en question soit édifié du côté de la forêt de Bouskoura, la deuxième à Sidi Moumen et l’actuelle dans la commune de Lahraouyine.
L’annonce des vainqueurs des deux précédentes éditions ayant été faite en grande pompe et les prix attribués, il fallait donc passer à autre chose. Et ce malgré le fait que la seconde mouture qui avait passé à travers les mailles du jury pour occuper la première place au podium était l’œuvre d’une équipe pilotée par Aymeric Zublena, architecte urbaniste français à qui on doit notamment le stade Nungesser II à Valenciennes, celui d’Istanbul en Turquie, le stade de Suwon en Corée du Sud et celui d’Alexandrie en Egypte et qui a, de plus, fait partie des quatre mousquetaires à qui on doit le Stade de France.
Mais qu’importe, puisque décision a été prise de ne pas tenir compte de ces résultats et de trouver une autre assiette foncière pour un projet auquel les finances publiques ont cru et déboursé des deniers. Idem pour les hommes de l’art dont certains y ont même laissé des plumes.
Mais ils ne sont pas les seuls. Les donneurs d’ordre que sont la Sonarges et le ministère de la Jeunesse et des Sports semblent avoir une dent contre eux puisqu’ils ont fait pareil concernant un autre projet qu’ils ont lancé en 2010 pour la réalisation d’une éco-cité sportive et administrative sur le site des anciens terrains de sport à Bellevue.
Ce grand projet situé entre l’avenue Ibn Sina et la rue Antsirabé, sur une superficie de 31.000 m², se compose d’équipements sportifs (terrain omnisports, piscine olympique couverte, etc.), d’un siège des fédérations sportives et d’hébergements pour les sportifs.
Ayant fait preuve d’une ambition particulièrement élevée, le ministère de la Jeunesse et des Sports a voulu un complexe sportif exemplaire tant sur l’aspect programmatique que sur l’efficience énergétique des bâtiments et leur implantation urbaine. Une ambition qui n’est pas allée jusqu’au bout, car huit mois après l’ouverture des plis, et après avoir désigné les architectes lauréats, le dossier est toujours classé dans les tiroirs.
Le département de Moncef Belkhayat n’a pas encore honoré ses engagements vis-à-vis des architectes quant à la remise de leurs primes respectives. Après huit mois d’attente, aucune prime ne leur a encore été versée.
Ayant frappé à toutes les portes et adressé plusieurs lettres au ministre, les architectes lauréats ont décidé, cette fois-ci, de frapper à la bonne. Ils ont cultivé l’idée de traîner en justice le ministère qui, d’après eux, «n’a pas encore honoré ses engagements». Et pourtant, la vingtaine d’architectes qui ont pris part à ce concours ont affirmé dans leurs multiples lettres qu’ils ont bel et bien respecté le cahier des charges auquel ils avaient soumissionné dans les normes. «Le jury a déterminé les projets primés. Malheureusement, et après huit mois d’attente, aucune prime n’a encore été versée aux architectes. Plusieurs lettres ont été adressées au ministre par voie postale, par fax et sur le mail du ministère et qui sont restées sans réponse», argumentent-ils en guise de justification à leur volonté d’ester en justice le ministère de la Jeunesse et des Sports. Et d’ajouter : «Pour faire un projet exemplaire en matière de promotion des normes de la construction durable, les participants au concours et en particulier les architectes finalistes, ont fait un grand investissement en termes de temps et d’argent. A savoir des jours et des nuits de travail de leurs agences, ainsi que le financement des études faites par les bureaux d’études consultés».
Tel a été également le cas pour les deux projets antérieurs du grand stade de Casablanca. Mais qui s’en soucie ? Assurément ni la Sonarges, ni le ministère de la Jeunesse et des Sports qui ne semblent pas s’être préalablement mis d’accord sur un emplacement définitif de cet important équipement sportif avant de lancer trois concours successifs d’architecture et d’engager les investissements conséquents qui vont avec. Cela ne s’appelle-t-il pas de la dilapidation de deniers publics ?