-
Participation du Maroc à la 2ème réunion sur la stratégie arabe de l’éducation aux médias
-
Adoption de la Déclaration de Praia
-
Omar Hilale co-préside à New York le Forum de l'ECOSOC sur la science, la technologie et l'innovation
-
Des diplomates étrangers s'informent de la dynamique de développement à Dakhla-Oued Eddahab

Ce dernier était suivi dans l’Unité d’immunologie clinique (P1) de l’Hôpital d’enfants de Casablanca pour infections sévères répétées et le diagnostic d’un DIP de type SCID (Sever Combined Immunodeficiency) avait été confirmé. Comme les 20 nourrissons diagnostiqués chaque année avec cette maladie, Ayoub, dont les parents sont démunis, devait attendre un miracle pour bénéficier d’une allogreffe de moelle osseuse à l’étranger. Celle-ci coûte 1 à 2 millions de DH et n’était pas pratiquée au Maroc. En Afrique, seule la Tunisie disposait de cette intervention pour les DIP.
L’Association Hajar de soutien aux enfants atteints de déficits immunitaires primitifs (DIP), qui était confrontée quotidiennement au drame des enfants qui ne pouvaient bénéficier de cette thérapeutique, a toujours œuvré pour la réalisation de cette allogreffe au Maroc et l’avait mise à la tête de son plan d’action 2008-2010.
La réalisation de cette grande première médicale et technique dans notre pays vient donc couronner les efforts de cette association créée en 2000 et qui porte le nom de la première fille, Hajar, diagnostiquée au Maroc et qui avait besoin de cette allogreffe.
Cette allogreffe consiste en un prélèvement d’un peu de moelle osseuse de chez un parent, en général, un membre de la fratrie qui a le même groupe tissulaire que l’enfant malade, suivi d’une transfusion de cette moelle chez le receveur.
Ceci semble facile si on ne connaît pas bien le système immunitaire. Ce système qui est responsable de la protection de l’individu contre les microbes, est déficient chez les enfants atteints de DIP.
C’est pourquoi cette opération nécessite une longue préparation du petit patient afin d’éliminer ces microbes qui l’envahissent, ensuite, après la greffe, une longue période de soins dans un milieu stérile est nécessaire afin de donner assez de temps à la moelle nouvellement greffée de générer des globules blancs compétents. C’est justement ces longues périodes que doit passer l’enfant dans un milieu stérile qui est à l’origine du prix élevé de cette allogreffe.
Cette première allogreffe de moelle osseuse constitue donc un grand pas dans les soins de maladies sanguines et notamment les déficits immunitaires.
L’équipe dirigée par le Professeur Saïd Benchekroun et qui a réalisé cette allogreffe, comprend des pédiatres (Dr Ibtihal Benhsaien, Pr Aziz Bousfiha, Pr Ailal Fatima, Pr Jilali Najib,), des hématologistes (Pr Quessar, Pr Cherkaoui) des spécialistes de la tansfusion Sanguine (Dr Mifdal, Dr Nourichafi) et des anesthésistes réanimateurs (Pr Chlilek, Pr Hmamouchi, Pr Nejmi).