Une femme et une seule parmi les 16 nominations de nouveaux walis et gouverneurs. Khadija Benchouikh devait se sentir bien seule le jour de sa nomination. La nouvelle responsable a été nommée gouverneure –imposons le féminin de l’intitulé puisque la féminisation de tels postes n’est ni pour aujourd’hui ni pour demain. Mais attention, cette femme dont le plus grand nombre loue les compétences professionnelles à la tête de l’académie du Grand Casablanca, est gouverneure d’un simple arrondissement. Histoire de faire bonne figure et de soutenir mains sur le cœur que « oui, oui, on croit à la promotion des Marocaines ». En attendant, une femme et une seule sur les 16 walis et gouverneurs nouvellement nommés, ce n’est pas cela qui va faire grossir les statistiques de l’égalité.
Baptême de feu pour Khadija Benchouikh qui vient du monde de l’enseignement pour atterrir dans une étrange planète, l’Intérieur, où il n’y a que des hommes aux postes de responsabilité et de commandement. Pas une seule femme secrétaire générale dans les 83 provinces que compte l’administration territoriale. Quant à la seule femme wali, elle est probablement condamnée à la solitude.
Dessine-moi un monde sans femmes M. le chef de gouvernement…