«Les négociations collectives ne sont pas seulement un élément essentiel pour faire aboutir les revendications et résoudre les conflits, mais c’est un mécanisme vital pour servir les intérêts suprêmes de notre pays ». C’est en ces termes que Larbi Habchi, membre du Groupe fédéral à la Chambre des conseillers, a tiré à boulets rouges sur le gouvernement Benkirane qui n’a pas respecté ses engagements envers ses partenaires sociaux et plus particulièrement la FDT, la CDT et l’UMT.
Dans le cadre d’une interpellation mardi dernier lors de la session de contrôle du gouvernement, ce membre du Bureau central de la FDT a déploré que l’Exécutif ait promis qu’il poursuivra le dialogue social avec les syndicats après la Fête du travail « sur la base du mémorandum que lesdites centrales syndicales » ont adressé au chef du gouvernement en février dernier, mais sans tenir sa promesse.
Larbi Habchi a, en outre, ajouté que « les piètres propositions du gouvernement et la réaction de la CGEM n’ont pas répondu aux attentes de la classe ouvrière qui a été sérieusement affectée par les augmentations successives des prix des matières de première nécessité ».
Pour sa part, le Syndicat national démocratique des finances affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT) organisera la semaine prochaine, plus précisément le jeudi 22 mai 2014, des sit-in dans toutes les provinces du Royaume entre 8h30 et 10h. Selon un communiqué de presse publié en l’occasion, le SNDF proteste contre « les exclusions et l’absence d’équité et de critères objectifs dans la répartition des primes afférentes au recouvrement des impôts exonérés des pénalités de retards et l’absence de mise en application des critères de la promotion interne que le syndicat avait conclues avec le ministère ».
Par ailleurs, les professeurs de l’enseignement supérieur affilié au SNESup ont observé mercredi un sit-in devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Rabat pour protester contre la politique du ministère de tutelle.
Ce sit-in couronne la grève de deux jours qui a été largement suivie par les enseignants dans tous les centres universitaires du pays.