Un autre ratage à ajouter à la longue liste des bévues à l’«actif» du gouvernement Benkirane ! La taxe aérienne qu’il a inscrite dans son indicible loi de Finances pour l’année en cours a non seulement fait déguerpir plus d’une compagnie aérienne étrangère, mais elle a provoqué l’ire de l’IATA (International Air Transport Association).
Cette organisation internationale qui regroupe 240 compagnies de transport aérien et génère 84% du trafic aérien mondial, n’a pas attendu longtemps pour le signifier à qui de droit.
Dans une lettre adressée au ministre marocain du Tourisme en date du 20 décembre dernier, elle exprime son «inquiétude» quant à cette taxe que le gouvernement a présentée comme de nature à promouvoir le tourisme national et qui, selon l’IATA, irait, plutôt, «à l’encontre de la Vision 2020 du Maroc présentée devant S.M le Roi Mohammed VI».
Cette Vision, rappelle-t-on, avait pour but de hisser le Maroc, parmi les vingt premières destinations mondiales en 2020. Or l’instauration de cette taxe, indique l’IATA, aura «à coup sûr un effet contre-productif sur le secteur», menacera de «miner les progrès effectués», induira des «effets négatifs sur le PIB et l’emploi» et pourrait «être néfaste pour la cohésion sociale et l’économie en général».
De ce fait, l’IATA exprime non seulement son soutien à Royal Air Maroc, mais aussi sa totale opposition à cette taxe qui aura «des conséquences sur les recettes du transport aérien et de l’industrie du tourisme» et en privant le budget général de l’Etat de 1,1 milliard de DH environ tout en menaçant de disparition de quelque 13.000 postes de travail.
Outre le fait qu’elle compromettra la compétitivité globale du Maroc en matière de tourisme et de voyage, cette taxe constitue «une violation des politiques de l’OACI» et porte atteinte au pouvoir d’achat des consommateurs marocains.