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Cette centrale de dernière génération, précise le communiqué, sera caractérisée par une optimisation des performances environnementales et un rendement élevé en comparaison avec des centrales conventionnelles. Elle permettra ainsi une baisse significative des émissions de CO2 et une réduction des coûts associés au combustible.
Elle sera également dotée d’un système d’électro-filtre à étages multiples pour le captage des poussières et des particules fines, d’un équipement de désulfurisation des gaz de combustion à l’eau de mer (FGD) pour la capture du dioxyde de soufre et d’un système de réchauffage des gaz de combustion (GGH) pour l’élimination de l’impact visuel.
Des assurances qui ont certes été officiellement données mais qui sont loin de dissiper les inquiétudes de bon nombre de Safiots pour qui le choix de la construction de ce nouveau site de production de l’électricité suscite à la fois des doutes et une certaine incompréhension. Ceci d’autant plus que le contexte national et international préconise la diminution des émanations de dioxyde de carbone et le développement des énergies renouvelables.Ils s’interrogent sur le choix du charbon sachant que si l'utilisation de ce dernier, notamment dans les centrales électriques, a fait et continue à faire des progrès énormes en matière de réduction des émissions de polluants tels que le soufre, les oxydes d'azote et les particules fines, il n’en demeure pas moins que rien ou presque n'a changé en matière d'émission de gaz à effet de serre. Les centrales au charbon actuelles dégagent certes sensiblement moins de CO2 par KWH produit que les anciennes (du fait de leur meilleur rendement) mais elles en émettent deux fois plus qu'une centrale à gaz. Entre 2002 et 2025, les émissions de CO2 liées au charbon devraient donc augmenter de 60 %. Les Safiots redoutent le pire. En effet, la mise en service de la nouvelle centrale consommera, selon certaines sources, 9.220 tonnes de charbon par jour, soit 3.300.000 t/an, ce qui va provoquer annuellement le rejet de près de 8.580.000 tonnes de CO2, 5.280 de NOx, 1.188 tonnes de SOx et 28 de tonnes de métaux lourds. Plus grave, ces déchets ne seront pas retraités, ou très peu, et seront en grande partie rejetés dans l’atmosphère. Les habitants de Safi ne croient pas à l’argument selon lequel le nouveau site utilisera du charbon propre. Ils estiment que « le charbon propre n'existe pas et que c’est un leurre ». Preuve scientifique à l’appui, ils affirment que les experts en chimie de l’environnement confirment qu’au jour d’aujourd’hui, ni la captation ni la rétention du CO2 ne sont maîtrisées. La centrale de Safi, rappelle-t-on, sera construite par l’équipementier sud-coréen Daewoo Engineering & Construction Co. D’un montant de 1,8 milliard de dollars US, le contrat de construction y afférent a été signé le 9 août 2013 entre ce constructeur et la société SAFIEC.
L'investissement est estimé à 2,5 milliards de dollars, dont une petite part en fonds propres. Concernant le bouclage financier du projet, il est prévu pour le premier trimestre 2014 et l’exploitation commerciale de la centrale débutera en 2017. Mais aucune information n’a filtré sur le prix de cession de l'électricité ou sur son mode de calcul sachant que l'électricité produite sera vendue à l'Office marocain sous le régime de producteur indépendant (IPP).