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Friture sur la ligne entre Halilhodzic et Ziyech ?: Assez pour que le Bosnien se mette à dos les sponsors de l’EN

Mercredi 1 Septembre 2021

Le mandat de Vahid Halilhodzic à la tête de l’équipe nationale tourne au vinaigre.Après moult hésitations tactiques qui témoignent d’une absence totale de structure et d’idée de jeu, reflet d’un coaching à vue, plus de deux ans après sa nomination, le technicien bosnien a en plus trouvé le moyen de dégrader sa relation avec sa star, son joueur le plus bankable et chouchou des supporters et des sponsors, Hakim Ziyech. C’est peu de dire que l’absence du meneur de jeu fait jaser. Surtout que le Blues a posté l’émoji “pleure de rire” dans une story sur son compte Instagram, quelques minutes après la publication de la liste des joueurs convoqués pour affronter le Soudan et la Guinée en qualifications africaines au Mondial 2022 au Qatar. Preuve de son incrédulité. Expliquer cet imbroglio par une blessure ne tient pas la route. Le virevoltant milieu de terrain est apte.Il était d’ailleurs dans le groupe de Chelsea, en déplacement à Liverpool, samedi dernier. Le club anglais aurait-il refusé de le libérer? Non plus. L’ensemble des équipes de Premier League ont donné le feu vert à leurs internationaux pour rejoindre leurs sélections nationales respectives. Comme en témoigne la présence de Romain Saïss dans le groupe marocain. En éliminant ces hypothèses, c’est la relation entre le sélectionneur national et son meilleur joueur qui cristallise les attentions. Il semblerait qu’il y ait de la friture sur la ligne entre Halilhodzic et Ziyech. Un malentendu qui date du rassemblement de juin.Ce ne serait pas étonnant. D’une part, car le meneur de jeu marocain n’avait pas l’air d’être dans son assiette. Lui qui a pour habitude d'être le créateur et le joueur le plus décisif de l’équipe nationale, n’a été que l’ombre de lui-même face au Burkina Faso et au Ghana (0 but, 0 passe décisive, 0,06 Xg en 90’). Et d’autre part, parce que le sélectionneur national est coutumier du fait. A 69 ans, Vahid Halilhodzic ne cherche plus à occulter sa réputation d’homme de caractère. Mais si sa légendaire intransigeance servie par un puissant accent et un certain sens de la formule séduisent les guignols de l’info qui lui consacrent une marionnette en 2001, sa personnalité clivante l’a desservi plus d’une fois dans son management.«Il n’y avait plus de stars, de nom, tout le monde était sur un pied d’égalité, que tu t’appelles X ou Y. Djebbour avait beau jouer en Ligue des champions, mais Vahid n’hésitait pas à titulariser un joueur local comme Slimani qui faisait énormément d’efforts car il voulait sortir de l’Algérie»,se remémore Abdelhafid Tasfaout, ex-manager de la sélection algérienne dans les colonnes de L’équipe. Halilhodzic n’hésite donc pas à écarter des cadres influents, mais à ses yeux trop installés.Le schéma ressemble à s’y méprendre à l’épisode Ziyech. Mais même si le Bosnien s’est, à chaque fois, qualifié pour la Coupe du monde, que ce soit avec la Côte d’Ivoire, l’Algérie ou le Japon, il a été viré deux fois, quelques semaines avant le début de la compétition, à cause de relations tendues. Tout d’abord, au Japon, Vahid devait s'accommoder avec la nomination d’un nouveau président de la fédération. Et comme il a pour habitude de faire fi des statuts, les sponsors tremblaient à l’idée de ne pas voir en Russie les stars nippones. Résultat des courses, il a été évincé. Ensuite, en s’attaquant aux ego ivoiriens, il s’est mis à dos certains joueurs. Il a sauté après un quart de finale de la CAN perdu contre l’Algérie. En somme, le management de Vahid Halilhodzic a de tout temps nourri des tensions, inutiles par moments. Mais s’il est souvent décrit comme un sélectionneur qui sait mettre un peu d’eau dans son vin pour s’adapter aux particularismes locaux, il n’en reste pas moins qu’il est un coach qui n’a pas peur de défier puis d’évincer des stars, quitte à perdre la confiance de ses dirigeants,souvent sous la pression des sponsors. Le sens de son histoire à la tête de l’équipe nationale en prend-il le chemin? L’avenir nous le dira. 

Chady Chaabi

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