Le Maroc a vocation à être le pivot de la relation entre l'Union européenne et l'Afrique, a souligné, lundi à Casablanca, le ministre délégué auprès du ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité, Franck Riester. S'exprimant à l'issue d'une rencontre bilatérale avec le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique Moulay Hafid Elalamy, il a fait part de sa satisfaction quant à la solidité, l'excellence et la durabilité des liens séculaires et privilégiés qui unissent la République française et le Royaume du Maroc, rappelant, à cet égard, le niveau de coopération économique bilatérale exemplaire qui concerne des secteurs absolument stratégiques pour les deux pays. De son côté, Moulay Hafid Elalamy a relevé que la relation d'exception entre le Maroc et la France constitue une opportunité pour mieux adresser ensemble les divers défis de la relance économique post-Covid. Il a, dans ce sens, souligné que le Maroc est capable de jouer un rôle moteur dans la mise en place de chaînes de valeur régionales au niveau euro-méditerranéen, notant que le Royaume représente un réservoir de compétitivité en vue du redéploiement ou du dédoublement de certains outils de production. Les deux ministres ont, par ailleurs, appelé au renforcement du partenariat économique qui doit s'orienter en priorité vers la décarbonisation de l'économie, le digital et l'innovation, le développement des PME ainsi que les projets communs de coopération en Afrique. Franck Riester, qui a choisi le Maroc pour son premier déplacement hors de l'Union européenne, s'est entretenu aussi avec le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj. S'exprimant à l'issue de ces entretiens, le ministre délégué français s'est félicité du partenariat solide entre le Maroc et la France, comme en témoignent les échanges commerciaux et les liens profonds entre les tissus économiques des deux pays, ajoutant que ce partenariat devrait couvrir au-delà des métiers classiques, les secteurs d'avenir qui permettent la décarbonisation de l'économie comme les énergies renouvelables, la ville durable ou encore le "Smart city". Il s'agit aussi de cibler les nouvelles technologies, un secteur qui fait l'objet d'un intérêt grandissant au Maroc, a-t-il indiqué, appelant à œuvrer de concert pour développer des partenariats en Afrique, vu l'emplacement privilégié du Royaume aux portes de ce continent. Il a également fait part de son souhait de développer les exportations marocaines en France et vice versa tout en capitalisant sur l'histoire commune des deux pays et la proximité géographique, culturelle et linguistique. Et de relever que la crise sanitaire ne doit pas ralentir cette dynamique économique, notant qu'"il faut continuer à vivre et à faire des affaires en dépit de ces circonstances". La France est le deuxième partenaire commercial du Maroc et le premier investisseur étranger direct au Royaume sur les 15 dernières années. Près d’un millier d'entreprises françaises opèrent dans le Royaume employant près de 100.000 personnes.