-
Table ronde à Rabat sur le projet du Code de procédure pénale
-
Mise en avant de l'héroïsme des soldats marocains
-
Le projet d'une nouvelle gare routière à Marrakech suscite une grande polémique : Imbroglio juridique et enjeux fonciers
-
Crise politique, défi démocratique : Le Maroc à la croisée des chemins
« Il s’agit de notre première sortie. Mais, on n’hésitera pas à récidiver si rien ne change », nous a déclaré Mohamed Boussoughra, secrétaire général du Syndicat du personnel de la Banque populaire dans la région de Tensift-El Haouz.
Pour lui, la situation est catastrophique et les employés compriment leur colère difficilement. Ils reprochent à l’administration de ne pas les traiter sur un pied d’égalité avec l’ensemble du personnel de la banque. Ils mettent à l’index, entre autres, l’inégalité des salaires, la non généralisation des primes et l’absence de programmes de formation continue. « On en a ras-le-bol d’être traités comme des bons à rien alors que notre tâche est énorme ».
Le secrétaire général a expliqué que le système de microcrédit dont l'objectif est de permettre à des personnes qui ne peuvent bénéficier des concours du secteur bancaire, de créer ou de développer leur propre activité de production ou de services en vue d'assurer leur insertion économique, repose sur l’implication et l’efficacité du personnel qui doit financer, encadrer, former et suivre le micro-entrepreneuriat. « Nous jouons un rôle clé. Nous devons créer des structures légères facilement adaptables à la diversité des situations et concevoir des procédures simples et rapides de distribution des crédits. La responsabilité de la réussite ou l’échec de tout le système repose sur nos épaules », nous a-t-il confié.
A cet effet, et pour remédier à cette situation, le syndicaliste revendique l’augmentation des salaires, l’application d’un taux d’intérêt sur les crédits contractés qui soit égal à celui appliqué à l’ensemble du personnel de la banque, la généralisation des primes et l’initiation des programmes de formation continue.
A ce propos, il demande l’intervention rapide de Mohammed Benchaâboun, président de la Fondation Banque populaire pour le microcrédit, en vue de trouver une issue à ce conflit social et exige que l’administration assume ses responsabilités face à la crise actuelle.
M. Boussoughra a largement critiqué le silence révoltant, selon lui, de l’administration de la banque et son indifférence à l’égard des délégués syndicaux exclus de la gestion collective de la Fondation.
A rappeler que la Fondation Banque populaire pour le microcrédit est adossée au groupe des Banques populaires du Maroc. Son objectif est de favoriser la bancarisation des petites entreprises informelles. Elle compte plus de 180.000 bénéficiaires pour un encours global de microcrédit de 1,05 milliard de dirhams.