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Lors d’un panel intitulé "8 ans pour réaliser les Objectifs de développement durable : repenser les impératifs stratégiques des parlements africains", organisé dans le cadre des travaux de la 7ème assemblée générale annuelle du Réseau des Parlementaires africains pour l'évaluation et le développement (APNODE), (1-3 août), des représentants de plusieurs parlements africains ont mis en avant les multiples difficultés rencontrées à l’échelle nationale, régionale et internationale pour rejoindre l’Agenda 2030 des ODD tel que fixé par l’ONU à l’horizon 2030, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
"Une tâche qui était déjà très complexe au moment où ces objectifs ont été annoncés, l’est davantage aujourd’hui que nous avons trois années de pandémie derrière nous", a constaté, dans une intervention à cette occasion, le conseiller parlementaire, 2ème vice-président de la Chambre des conseillers, Ahmed Akhchichine.
En ce sens, M. Akhchichine a déploré l’impact de la pandémie "à la fois sur les questions de santé, de creusement des inégalités et de retour à des réflexes de repli sur soi et de souverainisme qui font que peu de marge sera laissé à l’avenir à la coopération". Ainsi, le conseiller parlementaire a estimé que les parlements disposent de plusieurs leviers essentiels pour agir face à l’impératif des ODD, notamment l'initiative législative et l’intégration de mesures concrètes dans les projets de loi de finance qui, "malheureusement, a-t-il fait observer, contiennent souvent des priorités qui ne sont pas forcément en faveur de la mise en œuvre des ODD".
"Comme on le sait, les gouvernements arrivent avec leurs contraintes et priorités, et souvent dans ces priorités il y a des avantages qui sont accordés et qui ne sont pas forcément en faveur de la mise en œuvre des ODD", a-t-il fait observer.
"Aujourd’hui il y a va de la survie de nos peuples, et dans certains cas, de la survie de nos projets démocratiques", a-t-il martelé.
M. Akhchichine a plaidé, en outre, pour la promotion de la concertation et la coopération entre les parlementaires sud-sud, qui s’avère souvent, de son avis, "extrêmement enrichissante".
De son côté, la présidente du Sénat du Royaume d’Eswatini, Lindiwe Dlamini, a rappelé que les ODD placent "le peuple au centre de l’Agenda 2030". A cet égard, elle a appelé à l’amélioration de la participation des citoyens dans l’identification des problèmes et la quête de solutions créatives.
De même, a-t-elle poursuivi, il faut "inclure le secteur privé et recalibrer le secteur public pour une plus grande productivité, tout en promouvant la reddition des comptes et la transparence dans l’allocation et l’utilisation des ressources publiques". Les parlements doivent examiner les lois, collaborer avec les secteurs privé et public pour améliorer la gestion des ressources et des capacités, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et des effets des changements climatiques, a souligné Mme Dlamini.
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale de la République centrafricaine, Pr. Simplice Sarandji, a indiqué qu’au moment où 2030 approche à grands pas, "les différents parlements doivent travailler en concertation pour qu’il y ait une stratégie de contrôle véritable de nos exécutifs".
Pour M. Sarandji, l’intégration régionale est une condition sine qua non du développement du continent, soutenant qu’il "faut qu’il y ait une synergie entre les différents blocs africains pour que véritablement l’Afrique puisse avoir un droit de cité sur l’échiquier international." Les travaux de l'AG de l'APNODE, qui s'étalent sur trois jours, s'articulent autour de plusieurs panels traitant notamment du bilan annuel de l'APNODE et de l'institutionnalisation de l'évaluation comme outil de gouvernance, avec pour thématique principale "Engagement public parlementaire efficace pour un développement inclusif".