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Pour l’heure, il s’agit avant tout de ne pas tomber dans la sinistrose et le pessimisme démesuré. D’autant que nous avons notre destin entre les mains. La vigilance et le sens de responsabilité des citoyennes et citoyens ne seront pas de trop pour éviter aux services de réanimation du pays, ainsi qu’aux professionnels de la santé d'être mis sous pression. Mais, malheureusement, le message a du mal à passer. A tel point que l’horizon paraît de moins en moins dégagé. Car si les cas en réanimation sont considérés, à raison, comme l’un des principaux signes révélateurs de la situation épidémiologique, force est de constater que celle-ci s’aggrave de manière peu rassurante.
Pour preuve, entre mardi et mercredi, 113 nouveaux cas sévères ou critiques ont été admis dans les services de réanimation du pays. Dans l’ensemble, 12 cas sont sous intubation et 217 sous ventilation non invasive. Autant dire que le Maroc est à un tournant dans sa gestion de l’épidémie. D’autant que les décès n’ont jamais cessé. Mercredi, le ministère de la Santé déplorait 9 nouvelles victimes, et autant de familles en deuil et dévastées par la perte d’un être cher. Il s'agit vraiment d'arrêter ce massacre qui a coûté la vie à 9.404 personnes depuis le 1er mars 2020.
Cela dit, stopper la propagation de l’épidémie et ses conséquences ne sera pas une mince affaire. Et pour cause, après avoir rangé les gestes barrières et autres mesures préventives aux oubliettes, la défiance vis-à-vis du précieux antidote grandit et, par conséquent, la réticence à la vaccination aussi. Une triste réalité qui n’est pas sans danger pour les jeunes notamment. Le comble du paroxysme est que les jeunes sont les moins disciplinés dans l’application des gestes barrières, alors qu’ils ne sont pas encore vaccinés. Cela ne veut pas dire que la vaccination donne le droit aux seniors d'être moins précautionneux, mais leur immunité leur évite de développer des formes graves du Sars-COV2.
En revanche, les plus jeunes sont en première ligne. D’ailleurs, dans les services de réanimation, ils sont beaucoup plus représentés qu’avant. Ce qui inquiète particulièrement les professionnels de la santé.
En somme, l’élargissement de la campagne de vaccination aux 35-39 ans ne pouvait pas mieux tomber. Idem pour les 2 millions de doses de vaccin envoyées par Sinopharm. Jusqu’à présent, 14,5 millions de doses sur une commande totale de 40,5 millions ont été reçues par les autorités sanitaires marocaines. Au total, 22.457.600 doses des vaccins Sinopharm et Astrazeneca ont été réceptionnées. Un nombre non négligeable qui a permis d’injecter deux doses à 9.489.591 personnes et d’immuniser partiellement, en une dose, 10.854.278 Marocains. Pourvu que ça dure.
C.C