Le pas géant que vient de franchir notre pays depuis ce 9 mars 2011, va justement dans ce sens.
Après tant de péripéties et d’épreuves, le Maroc est en voie de parachever, de belle manière, sa transition démocratique.
Non seulement le discours Royal fait désormais date, mais il constitue un tournant dans l’histoire du Maroc.
Comment ne pas apprécier ? Comment ne pas applaudir ? Comment ne pas exprimer sa satisfaction et sa fierté quand on a vécu ce moment grandiose, celui annonçant l’entrée de plain-pied dans le club à la fois si envié et si prisé des pays authentiquement démocratiques?
La démocratie ne peut être faite de slogans. La démocratie, ce sont des valeurs, des fondements et des institutions. Aussi les réformes proposées dans le discours Royal ont-elles porté sur sept piliers nécessaires, indispensables pour l’aboutissement d’un projet sociétal moderniste et progressiste.
Il en est ainsi de l’identité plurielle caractérisant le Maroc et dont l’amazighité fait partie intégrante, comme de la consolidation des libertés et par là même de l’Etat de droit, où la séparation des pouvoirs n’est pas un vain mot et où la justice doit bénéficier d’une indépendance sans équivoque. Le rôle des partis politiques se verra par ailleurs consolidé, ce qui devrait trancher avec ces pratiques malsaines visant à vider ces derniers de leur substance et donc à limiter leur impact. La moralisation de la vie publique et la bonne gouvernance ont également occupé une place primordiale dans le discours du Souverain.
L’Etat de droit et des institutions n’est plus un vain mot, avec également le renforcement annoncé de l’institution du Premier ministre, avec la régionalisation qui sera régie désormais dans un cadre constitutionnel et non seulement législatif. Un changement qui devra s’étendre à la Chambre des conseillers, de même qu’aux prérogatives des walis et gouverneurs dont une bonne partie ira aux présidents des Conseils régionaux.
Les réformes constitutionnelles sont désormais là. On devrait y voir l’aboutissement de la dynamique réformatrice lancée depuis quelques années déjà.
Et c’est d’autant plus appréciable que ces réformes rejoignent celles revendiquées par les forces vives et démocratiques du pays. D’autres, par contre, auront du mal à s’adapter. Qu’à cela ne tienne. Le Maroc doit continuer d’avancer. Et il en sera ainsi.