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Le ministre espagnol, qui a participé vendredi 8 octobre à la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE au Luxembourg, a souligné que l'UE doit miser sur une coopération transversale avec les pays d'origine et de transit des migrations pour contenir la migration irrégulière, tout en écartant l’idée que le Maroc instrumentalise la question migratoire pour faire pression sur l'UE.
«Je ne partage pas ces conclusions sur le Maroc», a déclaré Marlaska à son arrivée à cette réunion quand il a été interrogé sur la position de l'Espagne dans le débat sur la manière de répondre à l'instrumentalisation des migrations par certains pays pour faire pression sur l’UE.
D’après Europa Press, Fernando Grande-Marlaska a soutenu que l’un des moyens pour faire face aux flux de la migration irrégulière et favoriser par ricochet la migration «légale, sûre et ordonnée» consiste à améliorer la coopération avec les pays d'origine et de transit, précisant qu'une telle collaboration doit être "transversale" et pas seulement sécuritaire.
En outre, le ministre espagnol de l'Intérieur a affirmé que la migration ne doit pas être abordée comme un «problème, mais comme un défi», auquel l'Union européenne doit faire face dans sa dimension intérieure, mais sans passer sous silence la dimension extérieure sur laquelle insiste l'Espagne.
En mai dernier, une crise migratoire a éclaté entre le Maroc et l’UE après l’arrivée de plus de 8.000 immigrants irréguliers, dont 1.500 mineurs, au préside occupé de Sebta. Et en juin, le Parlement européen a adopté une résolution dans laquelle il prétend que le Maroc instrumentalise les mineurs non accompagnés, comme moyen de pression, alors que le ministère marocain des Affaires étrangères a critiqué, pour sa part, cette résolution et soutenu que «l’instrumentalisation du Parlement européen dans cette crise est contre-productive. Loin de contribuer à la solution, elle s’inscrit dans une logique de surenchère politique à courte vue».
Il convient de préciser que la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE porte sur le renforcement des mesures sécuritaires aux frontières extérieures de l’UE, la gestion des migrants et de l'évolution des voies migratoires ainsi que d'autres sujets.
Par ailleurs, les ministres de l'Intérieur ou de l'Immigration de 12 Etats membres de l'Union européenne (UE) ont signé une lettre dans laquelle ils ont appelé la Commission européenne à renforcer les mesures sécuritaires aux frontières pour dissuader les migrants et mieux contrôler la migration, a précisé Andalou Agency.
Il s’agit des ministres de la Grèce, de l'Autriche, de la Hongrie, de la Bulgarie, de la République tchèque, du Danemark, de l'Estonie, de la Lituanie, de la Lettonie, de l'administration chypriote grecque, de la Slovaquie et de la Pologne.
Par contre, la France, l'Allemagne et l'Espagne, pays qui accueillent le plus de demandeurs d'asile, n'ont pas signé la lettre.
D'après ce document, "l'Europe doit adapter le cadre juridique actuel aux nouvelles réalités", mais les auteurs omettent d’y mentionner la question des retours forcés de migrants.
Des diplomates ont constaté que la proposition "d'harmoniser le cadre juridique avec ces nouveaux faits" est un appel à légitimer les retours forcés.
Mourad Tabet