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Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons réaffirmer notre engagement envers la liberté, l'égalité, la justice et la solidarité, comme piliers d'un avenir durable et pacifique
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Le Code de procédure pénale passé au crible
Placée sous le Haut Patronage de S.M le Roi Mohammed VI, la WPC a réussi à assurer une diversité des points de vue, une pluralité des débats et des échanges riches, fructueux et de haute qualité.
Elle a aussi permis à tous les publics concernés de porter une réflexion éclairée et pertinente sur les préoccupations et les bouleversements incessants que connaît le monde actuellement.
Intervenant lundi au débat final, l'ancien ministre marocain de l'Economie et des Finances, Fathallah Oualalou, a affirmé que les défis auxquels est confrontée la région afro-méditerranéenne doivent inciter les pays de cet espace à rénover leur économie politique afin qu’elle intègre la dimension environnementale.
Il a également relevé que ces défis (croissance démographique porteuse de risques et d’opportunités, dérèglement climatique, amplification des inégalités entre autres) doivent aussi amener à adopter une approche de partage et de coopération entre les pays de cet espace géographique.
L’Afrique et les pays du Sud de la Méditerranée doivent se rassembler et crédibiliser leurs systèmes politiques et leurs stratégies économiques pour rendre à la Méditerranée sa sérénité, son dynamisme et sa centralité nécessaire pour un monde plus équilibré et plus multipolaire, a-t-il insisté.
Fathallah Oualalou, qui s’est livré à un décryptage de la situation politique et économique mondiale à court et long termes, a fait remarquer que la Méditerranée a vécu une décennie difficile avec une crise économique en Europe, qui a obligé les Etats à élaborer des politiques de relance, d’où ce doute et cette inertie qui perdurent encore en Europe.
En revanche, a-t-il expliqué, les pays du Sud de la Méditerranée font face à des problèmes différents : guerres civiles, risques de dislocation des Etats et montée du radicalisme entre autres.
Au niveau mondial, Fathallah Oualalou note la naissance d’une nouvelle bipolarisation : les Etats-Unis et la Chine alors que sur le plan économique, la décennie se termine sur l’incertitude : baisse de la croissance mondiale, guerres commerciales, recul du multilatéralisme, et la montée des risques d’instabilité géopolitique au Moyen-Orient et en Afrique.
Pour Karl Kaiser, ancien conseiller auprès des chanceliers allemands Willy Brandt et Helmut Schmidt, les Etats-Unis et l’Europe continueront d’être le noyau des droits de l’Homme, de la liberté, de la démocratie et de la paix mondiale, relevant que les Etats-Unis ont besoin de l’Europe pour survivre dans cet environnement plein d’incertitudes et de difficultés notamment avec la montée en puissance de la Chine, qui est devenue la deuxième puissance économique mondiale.
"Nous sommes aujourd’hui face à un nouvel ordre qui a détruit l’ordre créé après la Seconde Guerre mondiale", a-t-il noté, ajoutant que le changement climatique constitue la grande menace à la survie de la planète si l’humanité n’agit pas de façon urgente.
La sénatrice égyptienne et ancienne députée, Mona Makram Ebeid, a fait observer que le monde arabe doit œuvrer à changer cette perception de l’autre sur cette région en tant qu’espace de grandes tensions et d’économies stagnantes relevant que les Etats arabes sont appelés à réussir leurs plans économiques et régler les problèmes et tensions (Syrie, Libye et Yémen).
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 12ème édition de la WPC a connu la participation d’un parterre d’éminentes personnalités du monde de la politique, de l’économie et des médias, outre des académiciens, des experts et des chercheurs issus des cinq continents.
Les travaux de cette édition ont porté notamment sur les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les cyberpuissances, la cybermenace, l’énergie et l’environnement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques, le commerce, l’investissement direct et la confiance, mais aussi sur l’avenir du système monétaire international, l’arme du droit et la mondialisation.