
Et justement le portail des jeunes de l’USFP s’est entièrement mobilisé pour faire campagne sur la Toile. En accueil, la photo de groupe des moins de 40 ans candidats ittihadis sur la liste des jeunes, entourant le mandataire de la liste, Hassan Tariq et son «deuxième», Ali Elyazghi, annonce la couleur. On n’est pas vraiment dans la posture traditionnelle du candidat qui pose, fixant l’objectif. Ici, les jeunes socialistes marocains sont en mouvement, l’image est dynamique, ils invitent l’internaute en visite sur leur portail à en savoir plus. Les plus curieux, ceux qui se sentent interpellés, y découvriront la liste nationale des jeunes qui se présentent au nom de la Rose et le programme électoral de cette formation politique de gauche. Et pour ceux et celles qui veulent en savoir encore plus, ils trouveront en un clic le calendrier des passages télé et radio de l’Union socialiste des forces populaires.
Depuis le Printemps arabe et le déferlement des appels à la démocratie sur le Net, Facebook et Twitter sont comme devenus nécessaires à toute action politique visant à toucher le plus grand nombre. En terre marocaine, les partis l’ont compris et ont, par la grâce d’un printemps inattendu, découvert les vertus virtuelles de Facebook, Twitter et autre Youtube. Convoqués pour la campagne des législatives de 2011, ces réseaux sociaux ont été très vite adoptés par les militants de l’USFP. Les héritiers de Ben Barka ont ainsi créé une page Facebook «spécial USFP 2011», dédiée aux législatives du 25 novembre. Véritable mémoire virtuelle d’une USFP lancée dans la course des élections, toute la campagne virtuelle de cette formation politique peut être consultée en un clic. Des spots électoraux du parti de la Rose réalisés en studio au siège de l’Union socialiste des forces populaires à la présentation, statistiques à l’appui, des candidats ittihadis en lice pour ce scrutin en passant par le programme électoral pour l’édification du Maroc de la citoyenneté, ce que propose ce parti pour un Maroc meilleur et une citoyenneté véritable est ainsi mis en ligne pour être mieux décliné.
Les Usfpéistes ont donc choisi d’être connectés. Autrement dit, être en phase avec les nouvelles technologies, le seul langage peut-être qui «parle» à la jeunesse d’aujourd’hui. Ahmed Chami, le ministre des nouvelles technologies, père du Maroc numérique, l’a compris. En campagne à Fès, il communique aussi via son site «ensemble.ma». Régulièrement, ses rencontres avec les habitants des quartiers de sa circonscription alimentent le site USFP 2011.com, un site que les Ittihadis ont consacré à «l’édification du Maroc de la citoyenneté», leur devise de campagne.
«Iskat Al fassad» en ligne
Sur Twitter, les gens de l’USFP investis dans la bataille des élections ont désormais un compte. On y trouve un véritable panorama d’une campagne ittihadie pur jus, des séquences du terroir donnant à voir des tracts, des affiches, des appels surgis d’un peu partout des régions du pays. A Sidi Kacem par exemple, les militants ont mis en ligne une lettre aux habitants de la ville sous le titre «Nous voulons ce que veut notre peuple». Candidat à Mohammedia, Abdelhamid Jmahri fait le pari du changement possible. Son affiche électorale, consultable sur Twitter, fait un clin d’œil au Mouvement du 20 février «Al Ittihad youridou iskat al fassad», l’USFP veut la chute de la «non moralisation». Toujours sur Twitter et ses morceaux choisis, la poétesse Rachida Benmessaoud, candidate sur la liste nationale, lance un appel aux intellectuels et créateurs marocains à participer au scrutin et à voter USFP.
Les sites d’une Union socialiste des forces populaires en campagne se bousculent sur la Toile. A Marrakech, le portail de la section du parti dans la ville rouge fait défiler ses mots d’ordre : «Pour une bonne gouvernance tous azimuts», «Pour plus de jeunes aux leviers de commande», «A bas l’impunité», met en ligne un appel à voter «la Rose» signé Oussama Lakhlifi, l’une des figures des jeunes du 20 février.
Sur le site des Ittihadis de la région de Rabat, les mandataires des listes USFP en lice à Rabat, Salé, Témara, Khémisset et Tiflet affichent leur volonté forte d’aller à la victoire et adoptent résolument l’appel, consultable sur leur portail «usfp-regionrabat.ma», lancé par les jeunes usfpéistes à participer aux législatives du vendredi 25 novembre «pour barrer la route au fassad».