La journée d’étude initiée par le Groupe socialiste et qu’abrite aujourd’hui le siège du Parlement vaut tout particulièrement par le thème retenu «Marocains du monde et institutions : pour une citoyenneté effective» et par le choix des intervenants et a fortiori par la qualité des débats.
Des intellectuels, des scientifiques, des militants, surtout des hommes de terrain, qui ont fait des préoccupations des Marocains du monde une priorité absolue.
Voilà qui nous change de ces associations confectionnées sur commande ou de ces « activistes » téléguidés.
Le problème aujourd’hui, c’est qu’il y en a qui ont toujours du mal à se faire à l’idée que depuis 2011, une nouvelle Constitution apportant de grands changements (en attendant mieux) a vu le jour.
Le pire c’est quand c’est le gouvernement en place mené par un PJD qui, soit dit en passant, dans son obsession de courir, par les temps qui passent, des lapins électoralistes est allé jusqu’à oublier l’existence même d’une journée dite «Journée nationale des migrants».
D’ailleurs, depuis quand accorde-t-il quelque intérêt que ce soit aux Marocains du monde ?
Le dernier discours du Trône a mis l’accent sur la nécessité de mettre sur un pied d’égalité l’ensemble des Marocains qu’ils soient résidents au Maroc ou résidents à l’étranger. On doit veiller, a insisté le Roi à «consolider leurs attaches identitaires» et à «les mettre en capacité d’apporter leur concours au développement de leur patrie».
L’USFP, pour rappel, a toujours œuvré dans ce sens. C’est beaucoup plus qu’un hasard de calendrier si les consignes Royales se situent dans le sens du programme prévu pour la journée d’étude du Parti de la Rose.
Il y va de la dignité des Marocains. Et celle-ci passe par leur participation à la vie nationale. Et pour cela, il s’agit ni plus ni moins, que de mettre en œuvre les dispositions de la Constitution.
Si, toutefois, ce n’est pas trop demander à un gouvernement trop en déphasage avec la Loi suprême.
Et pour cela, il faut sûrement beaucoup plus que ces campagnes occasionnelles, éphémères. Là, tout dernièrement, le ministère des Affaires étrangères est sorti enfin de l’hibernation pour se rappeler qu’il y a des représentants diplomatiques du Maroc qui se trouvent être des coquilles vides et des diplomates aux abonnés absents. Comme si cela datait d’aujourd’hui.
Pourquoi faut-il toujours que ce soit le Roi qui rappelle ces gens-là à leurs devoirs pour qu’ils daignent se bouger ?
Pourvu que ce soit, cette fois-ci du moins, pour de bon.