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Si au niveau parlementaire la session qui s’ouvre aujourd’hui va permettre à l’opposition de lui mettre la pression, le retrait de 4 des 5 syndicats participant aux pourparlers du dialogue social annonce un blocage certain qui aura sans doute des répercussions sur la bonne marche des affaires économiques. En effet, seul l’UNTM, syndicat adossé au PJD, continue à croire en les vertus d’un dialogue qui a depuis longtemps pris l’allure d’un monologue sans écho.
Rien ne va plus donc. On ne peut rien espérer d’un dialogue boiteux. Après la décision conjointe de la CDT et de la FDT de se retirer de la commission technique du dialogue social, les deux autres centrales, à savoir l’UGTM et l’UMT, ont à leur tour décidé de claquer la porte. Raison invoquée : la volte-face du chef du gouvernement qui s’est soustrait à ses précédents engagements. Les dirigeants des 4 syndicats ont été unanimes à souligner l’absence d’une réelle volonté du gouvernement à entamer un dialogue en bonne et due forme et qui doit être basé sur une méthodologie claire et sans équivoque. Et de rappeler que le chef du gouvernement s’était engagé au terme de l’accord du 26 avril 2011 à ce que le dialogue social soit tripartite, avec la participation du gouvernement, des centrales syndicales et du patronat. Engagements non tenus jusque-là, selon lesdits dirigeants.
Cela bout de toutes parts. Rares sont, en effet, les secteurs qui devraient être épargnés par une grogne sociale qui a de plus en plus tendance à se généraliser. Il faut dire que la sourde oreille affichée ostensiblement par l’actuel gouvernement y est pour beaucoup. Et pourtant, les syndicats, les plus représentatifs et les plus responsables d’entre eux, du moins, ont manifesté plus d’un signe encourageant devant mener vers le déblocage d’une situation pour le moins inquiétante. Seul un dialogue serein et responsable pourrait aider à sortir de la crise.
La FDT et la CDT viennent, par ailleurs, de servir le bon exemple en rappelant au chef du gouvernement les engagements qu’il a tenus lors des réunions de concertation tenues dernièrement à Rabat. Entamée suite à la Marche nationale de la dignité organisée le 27 mai, la coordination entre les 2 centrales ne cesse de se renforcer et du coup, aller de l’avant pour la défense des revendications de la classe ouvrière marocaine. En effet, la commission permanente de concertation entre les 2 centrales qui s’est réunie lundi à Casablanca a passé au peigne fin la situation économique et sociale qui n’augure rien de bon pour la classe ouvrière.
Dans ce cadre, les secrétaires généraux de la FDT et de la CDT vont se retrouver pour examiner la situation actuelle qui risque de se détériorer si rien de concret n’est entrepris par l’Exécutif.
Tous les secteurs semblent vivre un climat de tension sans précédent. La santé, les collectivités locales, la justice, l’enseignement, entre autres, connaissent des grèves et des sit-in de protestation pour faire valoir leurs revendications.