Autres articles
-
Michael Johnson : L'athlétisme reste très lié aux Jeux olympiques
-
Amine Adli: Faire le triplé, ce serait magnifique
-
Entretien avec Badou Zaki, entraîneur de l’Olympique de Safi
-
Entretien Avec l’entraîneur du DHJ, Abdelhak Benchikha : Le Difaâ visera le devant de la scène
-
Entretien avec Michel Dusson, secrétaire général de la FILA : Le Maroc a de fortes chances d’accueillir les Mondiaux de beach-lutte
Après un parcours
marqué par 13 défaites, 5 nuls et autant de
victoires, les poulains d’Aziz Karkach peuvent pousser un petit ouf
de soulagement,
en renouant avec
le succès après avoir disposé, lors de leur dernière sortie en
championnat, d’un sacré morceau,
le MAS. Pour la
direction et les joueurs de la JSM, seuls
comptent les trois points de la victoire qui font revivre l'espoir du maintien en première division, surtout que l'adversaire du jour n'était autre que le redoutable MAS.
Libé a rencontré Abbad Ballahi, 1er
vice-président du club sahraoui. Il nous
a parlé des espoirs
du club et de ses déboires avec
certains dirigeants
de la FRMF.
Libé: Que représente la dernière victoire pour la JSM?
Ballahi Abbad: La victoire que nous venons de remporter est le résultat d'efforts communs déployés par la direction, l'entraîneur et l'équipe. Elle nous ouvre la voie vers un avenir que nous espérons meilleur. Elle fait revivre l'espoir chez les joueurs, l'entraîneur et le public de la JSM. Nous souhaitons que les trois points que nous venons d'obtenir soient le début d'une série de victoires.
Cette victoire est aussi le résultat du changement de l'horaire qui nous était imposé. Tous nos matchs étaient programmés à 13 heures. Comme vous le savez, c'est un horaire impossible et le résultat ne s'est pas fait attendre. Depuis qu’il a été changé, les résultats sont positifs: deux nuls et une victoire. Les joueurs se sentent libérés. Ce qui ne peut que nous rendre optimistes pour les matchs à venir. Car nous n'avons que 5 points de retard sur les équipes qui nous devancent et avec les sept matchs qui restent, nous espérons, avec la persévérance, l'assiduité, et les efforts que nous déploierons, combler ce retard.
L'entraîneur Karkach est revenu sur la démission qu'il avait présentée, au moment de votre décision de vous retirer du championnat. Qu'est-ce qui l'a incité à revenir sur sa décision?
Il n'y a pas de lien entre les deux décisions. On ne doit pas faire de rapprochement entre le retrait de la JSM du championnat et la démission de Karkach qui est un cadre national de grande valeur et de grande expérience. En rejoignant la JSM, celle-ci vivait une situation difficile qu'il n'est pas arrivé à redresser. Il avait dit que si sa présence n’apportait rien de positif, alors il quitterait le club. Nous sommes parvenus à le convaincre de rester, car il avait besoin de plus de temps pour réaliser de bons résultats. Et c’est ce qui s'est passé. Nous sommes satisfaits des trois derniers résultats que nous estimons positifs. M. Karkach est un cadre professionnel et compétent. Nous souhaitons que notre aventure avec lui perdure et nous appporte les résultats escomptés.
Où en êtes-vous avec le cas Ghaïbi?
Les problèmes que nous avions n'étaient pas avec la personne de M. Ghaïbi qui nous a qualifiés de "Hayaha". Nos problèmes étaient avec la commission de programmation qui nous imposait de jouer uniquement le samedi à 13 heures. Il était de notre droit de revendiquer un horaire convenant à nos joueurs et les résultats enregistrés depuis le changement d'horaire nous ont donné raison. Jusque-là, nous étions l’unique équipe qui ne joue que le samedi et toujours à 13 heures.
Maintenant que la commission de programmation a pris nos revendications en compte, nous sommes satisfaits des résultats.
Que pensez-vous de la décision d'appliquer une taxe sur les salaires des joueurs?
Je n'ai rien contre la décision en elle-même, car le joueur est un citoyen comme les autres et il n'est pas raisonnable qu'un petit fonctionnaire percevant 2.500 DHS comme salaire s'acquitte des impôts sur le revenu, alors qu'un joueur qui a un salaire de 10.000 DHS plus les primes et autres avantages ne paye pas ses impôts. Cependant, je trouve que le moment est mal choisi, car nous sommes à quelques semaines de la fin de la saison. La plupart des clubs sont en cessation de paiement et les joueurs doivent être préparés moralement. Pour appliquer cette décision, des mesures d'accompagnement doivent être prises, à commencer par les rétributions allouées aux clubs pour augmenter les salaires des joueurs et compenser ce qu'ils doivent payer à l'Etat. Comment voulez-vous que des joueurs qui n'ont pas perçu leurs salaires depuis plusieurs mois paient des impôts? Et c'est malheureusement le cas de plusieurs clubs.
On parle de professionnaliser les clubs évoluant dans le championnat national. Comment voyez-vous cette professionnalisation?
Il y a quelques jours, l'un des clubs de l’Elite déclarait ne pas avoir de quoi payer le carburant du car qui devait assurer le transport de ses joueurs. C'est désolant mais c'est la réalité de nos clubs. Comment voulez-vous professionnaliser des clubs qui ne vivent que des miettes que veulent bien leur donner les sponsors? Et si ces sponsors ne pouvaient plus contribuer pour que vive le club, que deviendra celui-ci?
Il y a certes un cahier des charges qui stipule qu’un club aspirant au professionnalisme doit disposer d'un fonds de roulement de 9 millions de dirhams. Quels sont les clubs qui peuvent respecter ce cahier des charges? Là aussi, on doit trouver une solution durable.
Il y a une rumeur selon laquelle Hassan Derham aurait démissionné du club. Qu’en est-il?
Je vous confirme que Hassan Derham n'a jamais démissionné de la JSM, qu'il continue de diriger et qu’il n'a aucune intention de la quitter. Cette information, je l'ai lue dans certains journaux, mais elle est sans fondement.
A quoi attribuez-vous le fait que lors du dernier match, l'entrée du stade était payante contrairement aux années précédentes?
Tous les stades à Laâyoune sont la propriété de la municipalité. Le président du conseil municipal voulant venir en aide au club a décidé de faire payer l'entrée et en remettre la recette au club. Nous le remercions pour cette mesure et celle relative à la mise à la disposition de nos joueurs des stades Moulay Rachid et Mohamed Laghdaf pour les entraînements.
La FRMF vous a-t-elle versé les arriérés de vos rétributions?
Oui, la FRMF nous a réglé tout ce qu'elle nous devait et cela a coïncidé avec le verdict relatif aux droits des joueurs qui nous ont quittés. Ces droits, la JSM ne les a jamais niés, mais la FRMF ne devait pas pour autant bloquer nos rétributions sous ce prétexte.
Quelle est, à votre avis, l'équipe la mieux placée pour remporter le championnat?
Le football est un sport qui n'est soumis à aucune règle. Aussi, les pronostics sont souvent très difficiles, pour ne pas dire impossibles. Cependant, le FUS, le MAT et le MAS sont bien partis pour l'emporter.
marqué par 13 défaites, 5 nuls et autant de
victoires, les poulains d’Aziz Karkach peuvent pousser un petit ouf
de soulagement,
en renouant avec
le succès après avoir disposé, lors de leur dernière sortie en
championnat, d’un sacré morceau,
le MAS. Pour la
direction et les joueurs de la JSM, seuls
comptent les trois points de la victoire qui font revivre l'espoir du maintien en première division, surtout que l'adversaire du jour n'était autre que le redoutable MAS.
Libé a rencontré Abbad Ballahi, 1er
vice-président du club sahraoui. Il nous
a parlé des espoirs
du club et de ses déboires avec
certains dirigeants
de la FRMF.
Libé: Que représente la dernière victoire pour la JSM?
Ballahi Abbad: La victoire que nous venons de remporter est le résultat d'efforts communs déployés par la direction, l'entraîneur et l'équipe. Elle nous ouvre la voie vers un avenir que nous espérons meilleur. Elle fait revivre l'espoir chez les joueurs, l'entraîneur et le public de la JSM. Nous souhaitons que les trois points que nous venons d'obtenir soient le début d'une série de victoires.
Cette victoire est aussi le résultat du changement de l'horaire qui nous était imposé. Tous nos matchs étaient programmés à 13 heures. Comme vous le savez, c'est un horaire impossible et le résultat ne s'est pas fait attendre. Depuis qu’il a été changé, les résultats sont positifs: deux nuls et une victoire. Les joueurs se sentent libérés. Ce qui ne peut que nous rendre optimistes pour les matchs à venir. Car nous n'avons que 5 points de retard sur les équipes qui nous devancent et avec les sept matchs qui restent, nous espérons, avec la persévérance, l'assiduité, et les efforts que nous déploierons, combler ce retard.
L'entraîneur Karkach est revenu sur la démission qu'il avait présentée, au moment de votre décision de vous retirer du championnat. Qu'est-ce qui l'a incité à revenir sur sa décision?
Il n'y a pas de lien entre les deux décisions. On ne doit pas faire de rapprochement entre le retrait de la JSM du championnat et la démission de Karkach qui est un cadre national de grande valeur et de grande expérience. En rejoignant la JSM, celle-ci vivait une situation difficile qu'il n'est pas arrivé à redresser. Il avait dit que si sa présence n’apportait rien de positif, alors il quitterait le club. Nous sommes parvenus à le convaincre de rester, car il avait besoin de plus de temps pour réaliser de bons résultats. Et c’est ce qui s'est passé. Nous sommes satisfaits des trois derniers résultats que nous estimons positifs. M. Karkach est un cadre professionnel et compétent. Nous souhaitons que notre aventure avec lui perdure et nous appporte les résultats escomptés.
Où en êtes-vous avec le cas Ghaïbi?
Les problèmes que nous avions n'étaient pas avec la personne de M. Ghaïbi qui nous a qualifiés de "Hayaha". Nos problèmes étaient avec la commission de programmation qui nous imposait de jouer uniquement le samedi à 13 heures. Il était de notre droit de revendiquer un horaire convenant à nos joueurs et les résultats enregistrés depuis le changement d'horaire nous ont donné raison. Jusque-là, nous étions l’unique équipe qui ne joue que le samedi et toujours à 13 heures.
Maintenant que la commission de programmation a pris nos revendications en compte, nous sommes satisfaits des résultats.
Que pensez-vous de la décision d'appliquer une taxe sur les salaires des joueurs?
Je n'ai rien contre la décision en elle-même, car le joueur est un citoyen comme les autres et il n'est pas raisonnable qu'un petit fonctionnaire percevant 2.500 DHS comme salaire s'acquitte des impôts sur le revenu, alors qu'un joueur qui a un salaire de 10.000 DHS plus les primes et autres avantages ne paye pas ses impôts. Cependant, je trouve que le moment est mal choisi, car nous sommes à quelques semaines de la fin de la saison. La plupart des clubs sont en cessation de paiement et les joueurs doivent être préparés moralement. Pour appliquer cette décision, des mesures d'accompagnement doivent être prises, à commencer par les rétributions allouées aux clubs pour augmenter les salaires des joueurs et compenser ce qu'ils doivent payer à l'Etat. Comment voulez-vous que des joueurs qui n'ont pas perçu leurs salaires depuis plusieurs mois paient des impôts? Et c'est malheureusement le cas de plusieurs clubs.
On parle de professionnaliser les clubs évoluant dans le championnat national. Comment voyez-vous cette professionnalisation?
Il y a quelques jours, l'un des clubs de l’Elite déclarait ne pas avoir de quoi payer le carburant du car qui devait assurer le transport de ses joueurs. C'est désolant mais c'est la réalité de nos clubs. Comment voulez-vous professionnaliser des clubs qui ne vivent que des miettes que veulent bien leur donner les sponsors? Et si ces sponsors ne pouvaient plus contribuer pour que vive le club, que deviendra celui-ci?
Il y a certes un cahier des charges qui stipule qu’un club aspirant au professionnalisme doit disposer d'un fonds de roulement de 9 millions de dirhams. Quels sont les clubs qui peuvent respecter ce cahier des charges? Là aussi, on doit trouver une solution durable.
Il y a une rumeur selon laquelle Hassan Derham aurait démissionné du club. Qu’en est-il?
Je vous confirme que Hassan Derham n'a jamais démissionné de la JSM, qu'il continue de diriger et qu’il n'a aucune intention de la quitter. Cette information, je l'ai lue dans certains journaux, mais elle est sans fondement.
A quoi attribuez-vous le fait que lors du dernier match, l'entrée du stade était payante contrairement aux années précédentes?
Tous les stades à Laâyoune sont la propriété de la municipalité. Le président du conseil municipal voulant venir en aide au club a décidé de faire payer l'entrée et en remettre la recette au club. Nous le remercions pour cette mesure et celle relative à la mise à la disposition de nos joueurs des stades Moulay Rachid et Mohamed Laghdaf pour les entraînements.
La FRMF vous a-t-elle versé les arriérés de vos rétributions?
Oui, la FRMF nous a réglé tout ce qu'elle nous devait et cela a coïncidé avec le verdict relatif aux droits des joueurs qui nous ont quittés. Ces droits, la JSM ne les a jamais niés, mais la FRMF ne devait pas pour autant bloquer nos rétributions sous ce prétexte.
Quelle est, à votre avis, l'équipe la mieux placée pour remporter le championnat?
Le football est un sport qui n'est soumis à aucune règle. Aussi, les pronostics sont souvent très difficiles, pour ne pas dire impossibles. Cependant, le FUS, le MAT et le MAS sont bien partis pour l'emporter.