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On se plait généralement à dire que le client est roi. Mais cet adage est sérieusement mis à mal. Un petit tour du côté des gares routières et ferroviaires en dit long sur ce qui s’y passe et fera de ce fait changer la donne. Tout d’abord, un phénomène dont souffrent crucialement les voyageurs. Ces derniers éreintés par un long voyage sont soulagés de voir les petits taxis en grand nombre. Mais ils ont vite fait de désenchanter. En effet, ce n’est pas tout le monde qui va en profiter vu que les chauffeurs de taxis sélectionnent leurs clients. Sur quel critère ? Celui de la distance essentiellement. Les destinations les plus longues sont évidemment les plus prisées vu le prix de la course. Quant aux autres voyageurs, il ne leur reste qu’une seule alternative, celle de négocier ou plutôt de « subir » le prix. Pris, malgré eux, dans ce rapport de force, ils n’ont pas d’autre choix, d’ailleurs. Ils vont même jusqu’à marmonner des remerciements de s’être fait « plumer ». Toujours dans le même registre, une cliente a hélé un taxi libre mais n’a pas réussi à le prendre car sa destination ne correspondait apparemment pas à celle du chauffeur de taxi. Sans commentaire.
D’aucuns font même fi des règles élémentaires de sécurité. C’est à croire que les prescriptions du Code de la route ne sont pas faites pour eux. Le port de la ceinture de sécurité ne fait guère partie de leurs préoccupations. C’est un Etat dans l’Etat somme toute. Un client qui y a fait allusion s’est fait même rétorquer « tu nous fais courir à notre perte ». Assez cocasse, non ?
Pour ce qui est de la tenue vestimentaire entre le genre classique et le genre plutôt sport, difficile de faire un choix. Alors autant adopter une tenue uniforme sans omettre le port d’un badge afin de mieux identifier la personne.
Des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter, certes. Mais toutefois on ne devrait pas imposer ses choix aux autres. C’est le cas fréquent lorsqu’on emprunte un taxi. On a droit alors soit à une musique assourdissante, généralement chikhates, qui crève le tympan, soit aux prêches enflammés d’un prédicateur. Dans ce cas, et si par malheur, on s’enhardit à faire une remarque quelconque on se fait automatiquement traiter d’« impie ».
L’état des véhicules n’est pas en reste et plus particulièrement la propreté, souvent douteuse. A ce propos, une cliente qui s’est plainte a eu droit à une vraie « leçon » qu’elle n’est pas près d’oublier du genre « si t’es pas contente, t’as qu’à prendre ta « propre » voiture ». Cela en dit long sur la mentalité qui sévit.
Cette liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut. Un bureau de plaintes ne devrait pas chômer. Il y a du travail, c’est à n’en pas en douter.
Tout cela fait désordre et se passe au vu et au su de tout le monde. C’est du quotidien en somme. Et la protection du consommateur, qu’en fait-on? Chacun abuse du pouvoir qu’il détient, aussi minime soit-il. N’est-il pas temps de mettre fin à ces comportements inciviques qui nous empoisonnent la vie et altèrent l’image de notre pays ?
Toutefois et pour ne pas tomber dans une stigmatisation farouche, il faut reconnaître que la profession compte, heureusement, des éléments dotés d’un grand esprit de civisme qui lui font honneur. Ceux-là méritent des encouragements pour le métier qui est le leur.