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Car, au-delà des chiffres, qui ne sont pas reluisants du tout, c’est de la réforme qu’il s’agit. Une question qui ne peut être éludée, puisque l’avenir de la retraite au Maroc est bel et bien sombre, compte tenu de la confusion des régimes, de la fragilité des principaux indicateurs et surtout de la dégradation du fameux ratio Actifs/retraités.
Par rapport à ce ratio démographique, il a connu, en effet, selon le rapport d’activité 2007, une dégradation de 2,09% pour s’établir à une moyenne des quatre principaux régimes (CMR, CNSS, RCAR et CIMR) à 4,79 au lieu de 4,89 en 2006.
Le rapport démographique de la CMR s’est dégradé de 2,28% en passant de 3,02 en 2006 à 2,95 en 2007. Celui du RCAR a enregistré une baisse de 17,27% pour atteindre 5,54 pour l’année 2007 contre 6,69 un an auparavant.
A la CNSS ce ratio subit une dégradation de 0,38% pour s’établir à 7,84 en 2007 contre 7,87 en 2006.
Il en est de même pour la CIMR dont le rapport démographique s’est dégradé de 4,99% en passant de 3,15 en 2006 à 3,00 en 2007. La situation est bien plus grave pour les caisses internes de retraite, notamment de l’OCP et de l’ONE. Chez l’électricien, il a baissé de 3,09 à 2,99 en 2007.
On ne connait avec exactitude la situation d’aujourd’hui, mais il est évident que la question de la réforme de la retraite au Maroc urge plus que jamais, compte tenu des résultats alarmants des différentes études actuarielles. L’effritement du rapport démographique, le départ de 50% des fonctionnaires d’ici 2020 et la faible création des emplois rendent la situation plus compliquée. Il faut rappeler qu’en 1980, en moyenne 15 personnes de 20 à 60 ans contribuaient au revenu d’un seul retraité. De nos jours, ce rapport est tombé au-dessous de 3 actifs pour un retraité. Le déséquilibre entre l’effectif des actifs cotisants et celui des bénéficiaires doit alerter sur l’avenir de la retraite au Maroc. Un avenir qui s’annonce difficile, sans aucun doute pour l’actuelle génération des actifs. Pourtant, comme chacun sait, la retraite n’est pas un luxe. C’est le dividende d’un labeur tout au long d’une vie au service de la société. C’est un droit humain fondamental. Sa réforme doit figurer parmi les priorités du gouvernement.