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La rentrée scolaire aura bien lieu le 7 septembre prochain pour tous les niveaux dans tous les établissements d'enseignement publics et privés ainsi que dans les écoles des missions étrangères, a indiqué le département de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans un communiqué. Pourtant, ce dernier a précisé qu’il s’agit bien d’un enseignement à distance. «L’enseignement présentiel» sera offert aux seuls apprenants dont les parents exprimeront le choix de cette formule.
Autrement dit, la présence des élèves en classe, à l'école, au collège et au lycée, n’est pas impérative et elle est laissée à la libre appréciation des parents. L’enjeu semble donc pour l’Education nationale de ne pas assurer un maximum de cours présentiels pour les élèves même s’ils ne sont pas retournés en classe depuis le mois de mars et même si plusieurs enseignants ont souligné l’importance de remettre ces élèves sur les bancs de l'école vu que les cours à distance ne remplacent pas l'enseignement en présentiel notamment au niveau des échanges entre l'élève et l'enseignant en classe.
« Le ministère de l’Education nationale n’a fait que perdurer la confusion. En effet, on ne sait plus si on doit les envoyer ou pas à l'école puisqu’on ne sait pas si celles-ci sont obligées de les accueillir ou pas. Ceci d’autant plus que la formule «Enseignement présentiel» offerte aux seuls apprenants dont les parents en exprimeront le choix ne dit pas grand-chose», nous a déclaré Mohammed Sarhan, parent d’élève casablancais. Et de poursuivre : « Supposons que deux ou trois parents seulement veulent que leurs enfants soient présents physiquement à l’école, doit-on ouvrir toute une classe pour deux ou trois élèves ? Et supposons que l’ensemble des parents sont pour la présence physique, comment les établissements scolaires comptent-ils y répondre tout en respectant les mesures barrières ? ».
Hamid Benani, un autre parent d’élève, s’interroge, quant à lui, sur les modalités d’accès des enfants à l’enseignement privé. « Serons-nous appelés à payer les mêmes prestations que les années précédentes ? Un parent qui refuse la présence physique de son enfant dans l’école privée paiera-t-il les mêmes tarifs que les élèves présents ?», s’est-il demandé. Et d’ajouter : «Les écoles privées ne vont-elles pas tenter de jouer sur la confusion entre présence physique et enseignement à distance?».
Autant de questions qui restent sans réponses puisque le communiqué du département de tutelle se contente d’indiquer qu’un plan intégré destiné à gérer l’année scolaire a été établi et que sa mise en œuvre sera en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique au Maroc. Il a également ajouté qu’il faut s’attendre à des changements au cours de l’année 2020-2021 des programmes éducatifs adoptés aux niveaux local, provincial et régional. Des changements qui seront opérés en coordination avec les autorités locales et sanitaires.
A ce propos, le ministère a révélé que dans le souci de préserver la santé et la sécurité des élèves et des cadres pédagogiques et administratifs, il mettra en place des conditions appropriées pour l'application d'un protocole sanitaire strict, tenant compte du respect des mesures de prévention et de précaution fixées par les autorités sanitaires, notamment le port obligatoire du masque dès la cinquième année de l'école primaire, le lavage et la désinfection réguliers des mains ainsi que le respect de la distance physique en réduisant le nombre d'étudiants à l'intérieur des classes et la stérilisation en continu des différentes installations des établissements d'enseignement. .
La communiqué a affirmé, par ailleurs, que le ministère de l'Education nationale tâchera, dans les prochains jours, à informer le personnel éducatif, les élèves, leurs parents ainsi que tous les citoyens, des détails des processus liés à la gestion de l’année scolaire 2020-2021 tout en annonçant que les examens régionaux de la première année du Baccalauréat seront reportés à une date ultérieure. Qu'en sera-t-il du sort des élèves censés passer ces examens ? Passeront-ils automatiquement à la deuxième année bac ou doivent-ils attendre avec patience leur sort ? Affaire à suivre.