«Le gouvernement se doit de traiter le secteur des phosphates en tant que pilier stratégique au service du développement de la région ». C’est ce qu’a déclaré dimanche, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, à l’ouverture du 6ème Congrès provincial tenu à Khouribga sous le thème « Une lutte permanente pour réhabiliter la province en tant que locomotive de développement dans la région ».
Il a tenu à souligner dans son intervention que sa présence est un fort signe pour rendre hommage à la mémoire nationale ittihadie dans la région qui est, par excellence, une région de militants qui ont consenti d’énormes sacrifices pour la libération du pays et un bastion du mouvement syndical et politique. Dans ce cadre, il a saisi cette occasion pour citer nombre de militants et figures militantes qui ont marqué de leurs empreintes l’histoire politique et syndicale de la région tels Habib El Malki, Abdellah Cherkaoui, Mokhtar Souktani, Madani Ayyach et Houcine El Kafouni.
En évoquant les réformes que le gouvernement prétend être sur le point d’entreprendre dont celles concernant le système des caisses de retraite et la Caisse de compensation, Driss Lachguar a fait savoir que 70% des citoyens ne sont pas concernés du fait qu’ils sont au chômage. Auquel cas, ils seront confrontés à des augmentations vertigineuses après la révision de la Caisse de compensation.
Pour ce qui est de la mise en œuvre des dispositions de la Constitution, Driss Lachguar a indiqué que le gouvernement persiste dans son entêtement préférant opter pour la politique du bâton pour réprimer toute manifestation pacifique et à poursuive en justice, une première au Maroc moderne, des hauts cadres qui revendiquent uniquement leur droit le plus légitime au travail.
Tout en soulignant que pour combattre et lutter contre la corruption, le gouvernement est dans l’obligation de promulguer une loi et de ne pas faire dans les slogans, il a souligné que l’USFP n’a nullement l’intention de faire tomber le gouvernement Benkirane, mais de réorienter son action. Et de poursuivre que le gouvernement doit faire la différence entre l’opposition constructive et la menace de descendre dans les rues pour protester.
Le Premier secrétaire du parti a tenu à rappeler également, chiffres à l’appui, la différence entre tout ce qui a été réalisé au Maroc sous le gouvernement de l’alternance et la situation actuelle qui se caractérise par des niveaux d’endettement alarmants jamais atteints par ses prédécesseurs.
L’intervention de Driss Salek était une sorte de rapport moral qui a touché à toutes les questions se rapportant aux volets de l’organisation, de la mobilisation et des droits humains.
A rappeler qu’à l’issue des travaux du Congrès, Driss Salek a été élu à l’unanimité en tant que secrétaire provincial de l’USFP.
Hommage a été rendu au cours de ce Congrès à plusieurs militants et militantes de la région.