«Le Maroc a constitué l’exception, car il a connu, depuis l’indépendance, une dynamique politique qui l’a mis à l’abri des effets des soulèvements des populations qu’ont connus plusieurs pays arabes ». C’est ce qu’a déclaré le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, à l’ouverture du congrès constitutif du secrétariat provincial du parti;“ tenu samedi dernier à Sidi Slimane.
Ce processus, a-t-il précisé, a permis au Maroc d’être en mesure de faire face aux différents changements, de répondre aux exigences politiques et constitutionnelles et aux aspirations de la population et de satisfaire l’ensemble des forces politiques et de la société.
L’exception marocaine n’est nullement fortuite, mais elle est le fruit d’intenses luttes menées, pendant de longues années, par le mouvement national qui a intégré l’opposition, pour défendre la démocratie, la liberté et la dignité, et ce jusqu’à l’arrivée de l’USFP en 1998 à la tête du gouvernement d’alternance à la demande de feu Hassan II pour éviter au Maroc la crise cardiaque, a-t-il poursuivi.
Malheureusement, a tenu à souligner Driss Lachguar non sans amertume, les acquis et les droits pour lesquels les partis politiques issus du mouvement national se sont sacrifiés et les résultats obtenus, qui ont été couronnés par l’adoption de la Constitution de 2011, connaissent une régression sans précédent du fait de la politique du gouvernement actuel.
Dans ce sens, le Premier secrétaire a appelé les congressistes à mettre en parallèle l’expérience du gouvernement Abderrahmane El Youssoufi avec celle d’Abdelilah Benkirane, et ce au niveau des contextes politiques et économiques dans lesquels ils ont été investis et de leurs bilans respectifs.
Tout en indiquant que la situation actuelle est des plus moroses et que la politique d’endettement poursuivie par le Maroc est des plus inquiétantes, Driss Lachguar a fait savoir que l’actuel Exécutif opte pour les solutions de facilité via les augmentations répétitives des prix des produits de première nécessité, le gel des salaires et son refus à ouvrir un dialogue sérieux et responsable avec ses partenaires sociaux. S’agissant de la lutte contre la corruption, slogan principal brandi par le PJD durant la campagne électorale, Driss Lachguar a tenu à rappeler que, selon les différents rapports de la Cour des comptes, ce fléau a pris de l’ampleur et que le gouvernement prend beaucoup de retard pour approuver les lois et les textes réglementaires ainsi que pour mettre en place les institutions chargées d’initier la bonne gouvernance.
Pour ce qui est des prochaines échéances électorales, le Premier secrétaire a demandé à l’assistance de faire la comparaison entre les bilans du gouvernement El Youssoufi et Benkirane dans le but de permettre aux citoyens de procéder à une évaluation rationnelle de ceux-ci et de renforcer leur capacité à faire face au prosélytisme du PJD.