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Dr Abdelkrim Meziane Bellefquih : La courbe de l’épidémie est entrée dans une phase descendanteChady Chaabi
Mercredi 1 Septembre 2021
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L’ actualité Covid-19 est brûlante. En plus du lancement de la campagne de vaccination des 12-17 ans dans les lycées, à travers laquelle 33.000 élèves ont reçu leurs premières doses sur près de 3 millions ciblés, la propagation de l’épidémie ralentit depuis quelques jours. Perte de vitesse confirmée par le bilan épidémiologique de mardi, faisant état de 4.899 nouveaux cas Covid+, et d’un taux de positivité en baisse (13,6%). Un soulagement, malheureusement contrebalancé par un nombre de décès quotidien encore élevé. 104 citoyennes et citoyens ont perdu la vie du lundi au mardi, selon le ministère de la Santé, pour un total de 12.649 décès depuis le début de l’épidémie dans le Royaume. Toutefois, l’optimisme est de mise. «La courbe de l’épidémie est entrée dans une phase descendante après une étape de flambée des cas pendant cinq semaines, avant d’atteindre un pic avant la mi-août 2021”, a assuré le Dr Abdelkrim Meziane Bellefquih, chef de la division des maladies transmissibles au ministère, qui présentait le bilan bimensuel (17-30 août) de la situation épidémique. La baisse du taux de reproduction n’est pas étrangère à cet état de fait “Il s’est stabilisé en dessous de 1 pour la troisième semaine consécutive, confirmant ainsi l’amorce de la courbe descendante du point de vue des cas positifs », a poursuivi M.Bellefquih, tout en rappelant que le taux de positivité a également enregistré une baisse significative, passant de 23 à 18%, sur l’ensemble du territoire national. Un territoire dont la région de l’Oriental connaît le taux de positivité le plus élevé (31%), tandis que la région de Fès-Meknès a enregistré le taux le plus bas (9%). Les cas actifs n’échappent pas à cette tendance, enregistrant une baisse effective de 25%, dans la lignée de celle des cas sous intubation. Ces deux dernières semaines, les structures dédiées au Covid-19 ont constaté une baisse d'affluence de -14% de ces cas. En revanche, le nombre de cas graves a enregistré une augmentation. “Il y a deux semaines, ils étaient 2.389 cas, contre 2.537 cas lundi”, a révélé M. Bellefquih. Pour lui, cette hausse reflète la pression exercée sur le système de santé actuellement. Justement, en parlant du personnel de santé marocain, en l'occurrence les médecins, ils sont de moins en moins actifs sur les réseaux sociaux au moment de commenter la situation épidémique, à l’inverse du début de l’épidémie. En fin à quelques exceptions près dont le Pr. Azeddine Ibrahimi. Le directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université Mohammed V de Rabat, a publié un message irradiant d’optimisme sur son compte Facebook. Un optimisme un peu trop prononcé à notre goût, tant le nouveau coronavirus ébranle les certitudes scientifiques, jour après jour. En tout cas, pour le Pr. Azeddine Ibrahimi, un possible retour à une vie normale est à envisager dans les prochains mois. Comment en est-il arrivé à cette conclusion ? La méthode est quelque peu discutable. Puisque le Professeur Ibrahimi a comparé la situation épidémiologique du Maroc à celle du Danemark, un pays dont les citoyens sont autrement plus disciplinés que la population marocaine. “Depuis le début de l’épidémie du Covid-19, de nombreux articles scientifiques publiés prévoyaient que le virus deviendrait saisonnier, comme ce fut le cas de la grippe espagnole, ayant emporté pas moins de 50 millions de personnes”. Puis d’ajouter : “Il semble, en effet, selon les données disponibles sur le Sars-Cov-2, que l’on se dirige vers ce scénario, et que la sortie de crise reposera essentiellement sur la coexistence avec ce virus, et le fait que cette maladie ne soit plus mortelle, à travers la vaccination de la majorité de la population». Une hypothèse qui s'apparente plus à un vœu pieux qu’autre chose puisque la vaccination a également ses limites. Mais le Pr. Ibrahimi persiste et signe : “La sortie de crise est proche au Maroc. D’un point de vue épidémiologique et vaccinal, la situation du Maroc ne s’éloigne de celle du Danemark et du Royaume-Uni que de quelques semaines.”. Au-delà de la comparaison qui paraît peu pertinente, on ne serait pas contre un tel scénario. Mais au vrai, il paraît improbable. Qui plus est avec l’apparition d’un nouveau variant baptisé "Mu", en Colombie. Il est d’ailleurs surveillé comme le lait sur le feu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Hier, 650.400 doses du vaccin AstraZeneca ont atteri sur le tarmac de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Cet arrivage entrant dans le cadre de l’initiative internationale Covax est “essentiel au maintien et à la poursuite de notre programme de vaccination”, s’est réjoui dans un communiqué publié à cette occasion, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb. Pour rappel, au total, le Maroc a reçu dans le cadre du programme Covax, 1.910.400 doses de vaccins dont 1.608.000 d’AstraZeneca et 302.400 de Janssen. « La livraison de doses supplémentaires du vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca au Royaume du Maroc est une nouvelle très positive pour la population locale, et consolide davantage nos efforts de lutte contre la pandémie”, a indiqué Rami Scandar, président national d’AstraZeneca pour la région Proche-Orient et Maghreb. Puis de conclure : “Le Maroc a été l’un des tous premiers pays à recevoir ce vaccin au niveau régional et nous sommes heureux de démontrer une nouvelle fois notre engagement envers sa population à travers cette livraison».
La vaccination des enfants ne présente aucun danger pour leur santé, a indiqué le chef de la Société de pédiatrie - antenne de Rabat, Khalid Bouhmouch, appelant les parents à consulter les médecins accrédités dans les centres de vaccination, à se basersur des études scientifiques internationales, et à rester à l'écart des fake news qui circulent sur les réseaux sociaux. M. Bouhmouch, qui était l'invité mardi de la matinale de la Radio d'information marocaine "RIM RADIO", a déclaré que les données, informations et études scientifiques réalisées sur ce sujet confirment que la vaccination protège l'enfant et augmente son immunité jusqu'à 100%. Il a en outre relevé que la campagne de vaccination des élèves de 12 à 17 ans permettra d'atteindre l'immunité collective souhaitée et de revenir à une vie normale, notant que l'objectif de la vaccination de cette tranche d'âge, entamée ce mardi au niveau national, est de protéger les enfants et leurs parents et d'assurer la reprise des cours en présentiel dans des conditions sûres. La souche classique de la "Covid-19" n'affecte que rarement les enfants, maisle variant "Delta" a modifié les données dont disposaient les pédiatres, en ce sens que le nombre de cas a augmenté dans cette tranche d'âge, au même titre que les symptômes, a noté le pédiatre. Et M. Bouhmouch de préciser que des études menées aux Etats-Unis, en Europe et en Chine ont démontré que la vaccination est sûre pour ce groupe d'âge, ajoutant que la vaccination des enfants a commencé au milieu du mois de mai aux Etats-Unis pour un total de 7 millions d'enfants dans cette catégorie d'âge vaccinés, alors que le taux de vaccination des enfants atteignait 68% en Belgique et 55% en France. S'agissant de la possibilité pour les parents de choisir entre le vaccin "Sinopharm" ou "Pfizer", le Dr Bouhamouche a souligné que le choix du vaccin n'est pas une question importante en soi, car il s'agit plutôt de comprendre l'importance de la vaccination ainsi que le fait qu'elle protège l'enfant contre les maladies et qu'elle contribuera à atteindre l'immunité collective. Du point de vue social, la vaccination permettra de surmonter l'impact négatif du virus sur l'état psychologique de l'enfant et les problèmes sociaux auxquels il a été exposé pendant la période de quarantaine, a-t-il conclu.
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