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Une requête adressée par le président de la commune rurale de cette localité, accusant le personnel enseignant et administratif du lycée Jorf El Asfar et du collège Sidi Smaïl d’inciter les élèves à manifester, a poussé l’AREF de Doukkala-Abda à diligenter une commission d’enquête et l’administration centrale du ministère de l’Education nationale à faire de même.
Convaincu que derrière le rassemblement des élèves, le 22 mars, il y avait des membres de l’opposition au conseil communal et certains enseignants ainsi que les deux directeurs desdits établissements, le président de la commune a fait des mains et des pieds pour que cette affaire soit tirée au clair.
Pour faire valoir sa version, il a rassemblé, de nuit, plus de 30 parentes d’élèves dans son bureau en vue de signer des documents reconnaissant, sur l’honneur, que ce sont les enseignants qui ont encouragé leurs enfants à manifester.
L’ensemble de ces documents a été mis à disposition de la commission d’enquête de l’AREF.
L’enquête de cette commission a, par la suite, conclu que l’ensemble des documents qui lui ont été soumis sont entachés d’irrégularités et que nombre de parents ont reconnu avoir signé à blanc sas être informés sur la nature de ces documents.
Pire, certains élèves ont affirmé que leur décision de manifester dans la rue participait d’un acte individuel et volontaire et que certains d’entre eux sont des membres actifs du Mouvement du 22 Mars.
Ces élèves ont également affirmé que leurs parents ont été manipulés par le président de la commune qui a exploité leur ignorance et leur analphabétisme pour leur extorquer des signatures.
La commission a trouvé également parmi les documents signés un papier appartenant à un parent d’élève déjà décédé et dont l’enfant a quitté l’école depuis belle lurette.
Elle a aussi découvert que plusieurs élèves mentionnés dans la liste des manifestants se trouvaient dans les salles de cours, le jour même de la manifestation. D’autres élèves vont découvrir que les documents signés par leurs parents portaient de faux numéros de cartes d’identité.
Pourtant, le ministère a jugé opportun de n’a pas s’en tenir aux conclusions de l’AREF. Il a donc dépêché une autre commission d’enquête peu de temps après que la première a rendu ses conclusions. Mais encore une fois, cette commission n’a fait que confirmer les premiers résultats.
Pour le personnel éducatif et administratif desdits établissements, l’acte de l’édile local est inacceptable et il a été fortement dénoncé. Un sit-in a été organisé devant le siège de la commune en signe de protestation.
Ces enseignants ont eu du mal à comprendre l’attitude de leur ministre. Ils estiment qu’il devait prendre officiellement position en leur faveur et défendre leurs intérêts.
Certains enseignants s’interrogent même sur l’utilité d’avoir envoyé une deuxième commission et imputent cela à des raisons extra-professionnelles.
Ils ont le sentiment que leur ministre a fait prévaloir les intérêts de son ancienne chapelle politique sur toute autre raison et se posent même des questions sur le fait qu’aucune enquête n’ait été diligentée contre ce président pour rétablir les enseignants dans leurs droits.