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Le secteur bancaire coté à la Bourse de Casablanca a clôturé le premier semestre de l’exercice 2016 sur une note positive, avec une croissance à deux chiffres de la masse bénéficiaire des six Groupes cotés.
Sur la première moitié de 2016, le résultat net part du Groupe (RNPG) agrégé du secteur a enregistré une croissance de 12,5% à 5,74 milliards de dirhams (MMDH), relève la société de bourse Upline Securities dans une "analyse du compte de résultat au 30 juin 2016".
Outre l’impact de l’amélioration du produit net bancaire (PNB) et la baisse de la charge de risque de quelques Groupes bancaires, le RNPG du secteur a profité d’un effet périmètre favorable suite, d’une part, à l’augmentation de la participation d’Attijariwafa bank (ATW) dans deux de ses filiales africaines à savoir SIB et CBAO, a-t-elle expliqué.
D’autre part, le RNPG des bancaires a bénéficié de la prise de participation de la Banque Centrale Populaire (BCP) à hauteur de 52% dans les Banques populaires régionales (BPR), ajoute la même source, notant que la rentabilité financière du secteur ressort, ainsi, en amélioration de 55 points de base à 10,9%.
Le PNB consolidé du secteur a affiché une progression de 5,9% à 28,49 MMDH, poursuit Upline dans son analyse, dont copie est parvenue à la MAP.
Cette croissance trouve son origine dans la bonne performance du résultat des opérations de marché, combinée à la hausse de la contribution des activités de la Banque de Détail à l’international des trois Groupes bancaires marocains, à savoir BCP, ATW et BMCE, a-t-elle souligné.
Les banques ont profité, entre autres, de l’impact favorable de la baisse des taux sur les six premiers mois de 2016 (après une stagnation entre 2014 et 2015) sur la valorisation de leur portefeuille obligataire de transaction, relèvent les analystes d’Upline, qui notent une hausse maitrisée des provisions malgré la poursuite de la montée du risque sur le secteur.
En effet, en dépit de la poursuite de la dégradation de la qualité des engagements des banques sur le marché marocain (taux de CES de 7,6% à fin juin 2016, contre 7,2% à fin juin 2015), le coût du risque agrégé a affiché une hausse maîtrisée de 5% à 4,64 MMDH, ont-ils fait remarquer.
Cette évolution s’explique, selon eux, par l’allègement des dotations aux provisions de certaines banques (CDM et BMCI) après un effort de provisionnement considérable fourni ces dernières années pour couvrir la montée du risque sur le marché.