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Voyant que les nombreuses marches de protestation et les dizaines de sit-in devant la plupart des directions régionales et à travers tous les quartiers de la ville n'ont retenu aucune attention de la part des autorités locales, les habitants de la ville de Laâyoune qui avaient en 1975, accueilli la Marche Verte ont, en effet, choisi de planter un campement de 1.600 tentes, en dehors de la ville pour protester contre la dégradation de leurs conditions de vie et réclamer que l'on se penche sur leur situation. Les campeurs dont le nombre est estimé à plus de 16.000 individus ont chargé une commission de 10 membres d'accueillir, en leur nom, les chioukhs sahraouis dépêchés pour s'enquérir de leurs revendications et tenter de trouver avec eux un terrain d'entente.
Les membres de la commission ont indiqué aux chioukhs qu'ils sont tous des Marocains unionistes et qu'ils n'ont aucune revendication politique à formuler, contrairement aux allégations mensongères de certains séparatistes de l'intérieur qui ont tenté de les approcher pour parrainer leur mouvement et l'exploiter à des fins inavouables.
Ils ont indiqué avoir été contactés par Aminatou Haïdar qui leur a proposé son soutien. Ce qu'ils ont rejeté, lui répondant qu'ils n'ont aucune velléité séparatiste et qu'ils ne permettront à personne d'exploiter leurs revendications, purement sociales, contre leur pays, le Maroc.
Ils ont indiqué à ceux-ci que depuis la libération de la ville et son retour à la mère-patrie, ils ont vu des dizaines de milliers de personnes venues, soit de l'intérieur du pays, dans le cadre des Moukhayams, soit v des camps de Tindouf en tant que ralliés. Toutes ces personnes ont été accueillies par les autorités qui leur ont fourni des toits et, à défaut d'embauche, des cartes de la Promotion nationale leur permettant de subsister. Pourquoi les a-t-on oubliés depuis lors ? se demandent-ils. A moins de satisfaire leurs revendications, ils estiment qu'ils sont mieux, là où ils ont planté leurs tentes et que rien ne les fera fléchir si ce n'est la satisfaction de leurs revendications.
Les chioukhs qui ont rapporté au wali de la région les propos de leurs interlocuteurs, ont été choqués par les propos peu avenants de celui-ci et l'absence de volonté de trouver une solution au problème.
A noter que ce mouvement de protestation semble n'épargner aucune des villes de la wilaya, si ce n'est celle de Tarfaya. Il a enflammé, après Laâyoune, les villes de Boujdour et Marsa.
Une délégation de hauts responsables politiques et militaires aurait visité le nouveau camp où un accueil chaleureux leur a été réservé avec " Vive le Roi et le Sahara est marocain !".
Cependant, les campeurs ont été choqués et surpris du fait, nous dit l'un d'entre eux, que " le wali, au lieu de tenter de trouver une issue à cette situation, a ordonné l'organisation d'une soirée folklorique, place du Méchouar, comme pour nous dire qu'il ne fait pas cas de notre problème qui ne l'empêche pas de faire la fête ".
En tout cas, si la musique ne résout pas le problème des campeurs, elle a fait la joie des habitants de Laâyoune que le wali a privés de toutes les distractions depuis sa nomination dans cette belle ville où il a interdit les festivals et autres manifestations culturelles, obligeant ainsi les organisateurs à déplacer leurs manifestations vers Dakhla ou Smara.