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La bureaucratie asphyxie les réformes

Les augmentations des factures d’eau prévues pour le mois prochain par la Lydec auront-elles lieu ? «Non, nous a répondu Mustapha El Haya, vice-président du Conseil de la ville de Casablanca. Il s’agit d’une décision illégale qu’on conteste. Une lettre sera adressée au wali du Grand-Casablanca pour l’annuler ».
Pour lui, la décision édictant des hausses éventuelles des factures a été prise par le président de la commission de suivi du dossier de la Lydec au sein du Conseil de la ville de Casablanca, d’une manière illégale et sans concertation avec le bureau dirigeant. « On a été surpris de constater que le contenu des débats n’a pas été repris fidèlement par les rédacteurs des PV. Pire, le président en question a tenté de faire passer cette décision sur la base de la seule feuille de présence alors que les élus du Conseil n’ont pas signé les PV et n’ont pas été d’accord sur son contenu. Il s’agit bien d’une falsification de documents administratifs et on ne compte pas laisser passer cela aussi facilement».
Abdelghani Marhani, un autre membre du Conseil de la ville, semble également du même avis. D’après lui, la décision a été prise sans consulter les édiles de la ville et en violation des textes de loi en vigueur. Plus explicite, il nous a affirmé que les hausses des factures estimées à 2 DH toucheront la consommation des particuliers en eau et en électricité.
Du côté du délégataire de la distribution de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement, il y aura bien des augmentations des factures à partir de juillet telles que décidées par le comité de suivi de la gestion déléguée. Contacté par Libé, la direction de la Lydec a indiqué que ledit comité a décidé le 3 mai dernier d’appliquer celles-ci aux clients à usage domestique, et en application des dispositions du contrat de gestion déléguée, d’augmenter la redevance fixe eau et la redevance fixe assainissement d’1 DH par mois chacune, à compter du 6 juillet prochain tout en soulignant que les tarifs appliqués aux consommations d’eau, d’électricité et d’assainissement restent inchangés.
« Cette révision concerne uniquement les redevances fixes eau et assainissement à usage domestique. Et elle n’aura aucun impact sur le calcul du montant des consommations des clients puisque le tarif par tranche appliqué au m3 consommé reste inchangé », a précisé la direction de l’entreprise.
Concernant les clients « à usage non domestique », à savoir les industriels, les administrations, les bains publics, entre autres., le comité de suivi de la gestion a décidé, selon la Lydec, de maintenir inchangés les tarifs appliqués aux consommations d’électricité et de réviser, à compter du 6 juillet prochain, les tarifs appliqués aux consommations d’eau potable (de +7 centimes HT/m3) et d’assainissement (de +8 centimes HT/ m3). La redevance fixe eau et la redevance fixe assainissement augmenteront, quant à elles, d’1 DH par mois chacune, à compter du 6 juillet prochain.
Mustapha El Haya vient d’ouvrir un autre front après celui du dossier de la station de prétraitement de Sidi Bernoussi déclenché le 6 juin au cours de la session ordinaire du Conseil de la ville du mois d’avril. Selon lui, l’appel d’offres international pour la conception et la réalisation de ladite station d’une capacité de 11 m3/s publié vers le mois d’avril 2012 est entaché de vice de forme.
D’après lui, cet appel d’offres a été marqué par la soumission d’une seule entreprise, à savoir “Dégremont”, filiale du groupe Suez Environnement (société mère de la Lydec), qui a déposé quatre offres, dont une a été jugée recevable pour un montant de 495 millions de dirhams et 24 mois de réalisation. Un appel d’offres qui a été jugé comme infructueux par la commission des marchés présidée par Lydec sur instructions du wali de la région du Grand Casablanca, qui est également président du comité de pilotage du projet. Selon M. Lhaya, le wali et le président de la commune urbaine de Casablanca ont tourné le dos à la procédure de négociation qui a été adoptée par la commission des marchés présidée par la Lydec. Aujourd’hui, le vice-président demande l’ouverture d’une enquête par le ministère de l’Intérieur au sujet de cet appel d’offres et réclame l’intervention de la Cour des comptes.