Des dizaines de drapeaux marocains ont été hissés, mardi matin, dans plusieurs endroits dans les camps de Tindouf. D’après le site «Al Amal Sahraoui» qui a rapporté l’information, cette opération a été menée par plusieurs jeunes Sahraouis qui sont pour le projet d’autonomie. Des jeunes qui, d’ailleurs, ne s’étaient pas limités à brandir les drapeaux aux couleurs nationales, mais ont distribué des tracts auprès de la population séquestrée de Lahmada.
Bien entendu, les milices du Polisario n’ont pas failli à leur méthode répressive dans le dessein d’occulter une réalité amère vue et sue par tout le monde. Après avoir retiré les drapeaux marocains et les tracts, elles ont procédé à l’arrestation de plusieurs jeunes qui ne cachent point leur grogne et mécontentement, s’activant à combattre la direction corrompue du Polisario qui passe ses bas intérêts en premier aux dépens de la population des camps de la honte qui souffre depuis belle lurette. D’après ledit site, la colère de la jeunesse sahraouie est le résultat d’une politique menée par le plus ancien pseudo- président dans le monde, soutenu par l’armée algérienne qui ne ménage aucun effort à réprimer et humilier les séquestrés sahraouis, privés depuis des décades des commodités les plus élémentaires de la vie de tous les jours.
Après les fréquents soulèvements et les manifestations orchestrées par tous les séquestrés sahraouis pour dénoncer une situation qui perdure et profite à un groupe de dirigeants sans scrupule, l’heure était venue cette fois-ci de signifier autrement la grogne de toute une génération à travers l’implantation des drapeaux marocains et la distribution de tracts.
Une révolte de la jeunesse pour rappeler le triste sort auquel se trouvent confrontés les séquestrés des camps de la honte de Tindouf, étouffés par leurs dirigeants et rabaissés par des responsables algériens. En témoigne le kidnapping par l’armée algérienne de deux jeunes Sahraouis, Mohamed Oueld El Barnaoui et Rguibi Mohamed Boujemaâ, qui viennent d’être déférés devant un tribunal à Tindouf.
D’un camouflet à un autre, le dernier destiné au Polisario provient de Copenhague. Il s’agit, en effet, du rejet du parlement danois d’un projet de texte portant sur la reconnaissance de prétendue république sahraouie. A noter que bien avant les députés danois, les parlementaires suédois avaient également formulé ce même rejet et ce, le 5 décembre 2012.