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"Nous avons un ennemi commun. Daech est l'ennemi du peuple syrien, Daech est notre ennemi", a déclaré le député Jérôme Lambert à la radio française Europe 1. "Quand on a un ennemi commun, il est plutôt intelligent de faire front commun", a indiqué l’AFP.
M. Lambert, vice-président du groupe France-Syrie à l'Assemblée nationale française, séjourne actuellement en Syrie, en zone sous contrôle du régime, avec deux autres députés de la majorité présidentielle socialiste, Gérard Bapt et Christian Hutin.
Prévu du 26 au 30 septembre, ce voyage est "strictement privé", selon les trois députés, qui doivent se rendre notamment à Damas, Homs et Lattaquié et entendent exprimer leur soutien "à la souveraineté de la Syrie". Les autorités françaises ont pris leur distance avec cette initiative, deuxième du genre cette année.
Ce voyage intervient alors que la France a effectué dimanche sa première frappe en Syrie contre un camp d'entraînement du groupe Etat islamique.
François Hollande a déclaré que les forces engagées dans le premier raid aérien français en Syrie avaient "atteint leur objectif" en détruisant un camp d'entraînement dans l'est du pays. "D'autres frappes pourront avoir lieu dans les prochaines semaines", a ajouté le président français.
Paris explique intervenir "en légitime défense", en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations unies, contre les "sanctuaires de Daech d'où partent, d'où sont formés ceux qui s'en prennent à la France", selon les mots du Premier ministre Manuel Valls.
A la question de savoir si la présence en Syrie des trois députés français ne mettait pas la France en porte-à-faux, le député Lambert a souligné qu'"un parlementaire avait sa liberté et sa libre opinion".
"Nous sommes ici pour nous rendre compte par nous-mêmes de la situation", a assuré le député. "Tous les Syriens que nous avons rencontrés" se sont dits "soulagés" de l'engagement de la France.
Interrogé par la radio Europe 1, le président de l'Assemblée nationale française, Claude Bartolone, a "regretté" ce voyage. "Je ne pouvais rien faire puisque c'est sur leurs deniers privés"."Je pense que ça n'arrange pas les positions et le travail que fait la diplomatie française actuellement".
"Franchement, je pense que ce serait une erreur considérable de croire que l'assassin de son peuple (NDLR: le président syrien Bachar Al-Assad) pourrait être d'un seul coup partie de la solution. Imaginez un pompier qui a mis le feu et viens vous dire +j'ai un camion de pompier, je viens vous aider+", a déclaré M. Bartolone.
En mars, le déplacement de quatre parlementaires en Syrie, parmi lesquels déjà Gérard Bapt, avait provoqué une vive polémique. L'exécutif avait affiché sa colère, notamment après la rencontre de trois membres de cette délégation avec Bachar Al-Assad.
L'ex-président français Nicolas Sarkozy, aujourd'hui dans l'opposition de droite, avait traité ces parlementaires de "gugusses".
François Hollande, qui a rencontré pendant une demi-heure à New York son homologue iranien Hassan Rohani, a déclaré que l'Iran, l'autre grand allié de Damas avec Moscou, pourrait jouer un rôle de "facilitateur" pour un règlement politique du conflit qui a fait quelque 250.000 morts depuis 2011.