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Toute une soirée durant, des hommages plus poignants les uns que les autres ont afflué pour mettre en exergue ses qualités de militante. Ils versent tous dans le même sens pour signifier que les grands de ce monde ne meurent jamais. Ils disparaissent certes de nos regards mais demeurent vivants éternellement dans nos cœurs. C’est ce qui ressort du message Royal, adressé à la famille de la défunte et qui la qualifie de « symbole du rayonnement de la femme marocaine ». Quant à son fils Youssef, qui s’est exprimé avec beaucoup d’émotion, au nom de toute la famille, il n’arrive toujours pas à réaliser que celle qu’il considère comme une maman exceptionnelle est partie. « Nous avons tendance à croire que ceux qu’on aime sont éternels », a-t-il souligné avant d’assurer que si les personnes s’en sont, les valeurs demeurent. De par sa magnanimité, les richesses factices ne trouvaient pas place dans son cœur « Elle a créé la plus belle richesse : l’amour qu’elle nous a transmis en legs » .La personnalité de Mama Assia est unique, marquée à la fois par une générosité extrême envers les plus faibles, les exclus, les marginaux, les victimes de violences et une sagesse rare face aux puissants. Mohamed Essabar, secrétaire général du CNDH, est mieux placé que quiconque pour en témoigner, lui qui a eu la chance de côtoyer la défunte mais qui déplore « la pauvreté du vocabulaire » quand il s’agit de parler d’elle « Les mots ne sont pas assez forts et les expressions sont incapables de traduire le ressenti ou le vide laissé par la disparition de la défunte ». M. Essabar a réussi quand même à saluer l’abnégation et le professionnalisme de celle « qui a su mettre le doigt sur les dysfonctionnements du système pénitentiaire et sur la nécessité des réformes qui s’imposent en matière d’insertion ». Une mission dont elle a fait un sacerdoce, convaincue que telle était sa destinée. « S’il m’a été donné d’avoir une seconde vie, je ne changerais rien et je referais le même parcours », a-t-elle confié dans un reportage diffusé pour l’occasion. « La démission, je la prendrai quand je rejoindrai l’au-delà » a-t-elle encore ajouté. Des paroles prémonitoires !
Cette façon de faire don de sa vie aux autres et d’être habitée constamment par les soucis des plus faibles, Amina Lamrini présidente de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), en est profondément marquée « L’image que je garderai d’elle, c’est de la voir tout le temps accrochée à son téléphone en quête d’informations à même de prêter assistance à n’importe quelle personne». Une grandeur d’âme difficile à égaler et qui lui a permis de combattre, par ses propres moyens, l’humiliation des prisons où règnent l’enfermement, la marginalité, l’arbitraire et l’exclusion. Ce qui l’a poussée à créer l’Association des amis des centres de réforme et de rééducation pour jeunes mineurs dont la présidente Khadija Lachgar, a apporté également un émouvant témoignage. Pour elle, Assia El Ouadie n’a jamais eu des ambitions personnelles et a toujours milité pour le bien-être des autres.