
-
Driss Lachguar : Passerelle importante vers l’Afrique, la ville d’Agadir requiert un intérêt considérable
-
Le délai raisonnable pour statuer sur les affaires, un engagement constitutionnel en faveur des droits des justiciables
-
Mustafa El Ktiri : La récupération de Sidi Ifni, une étape majeure dans le processus de parachèvement de l’indépendance nationale
-
Débats entre experts dans la perspective de la tenue du 12ème Congrès de l’USFP
Il a rappelé que le différend autour du Sahara fait l’objet d’un processus politique relevant de la compétence exclusive du Conseil de sécurité de l'ONU. Par conséquent, la résolution du différend ne peut avoir lieu que dans le cadre de cet organe, a-t-il noté. Pour Kouadio Adjoumani, le Conseil des droits de l’Homme n’est pas le cadre idoine pour débattre de ce différend, dont le Conseil de sécurité a déjà été saisi et pour lequel plusieurs résolutions ont été adoptées, ajoutant que le Conseil des droits de l’Homme doit demeurer fidèle à ce principe fondateur, en l’occurrence celui de la non-politisation des débats, en évitant ainsi les tentatives de polémique et d’instrumentalisation de la question du Sahara au sein du CDH. Abondant dans le même sens, l’ambassadeur du Gabon, Mireille Nzenze, a indiqué que l’objectif principal de la réunion est d’établir un dialogue constructif entre le groupe et le Haut-commissariat aux droits de l’Homme, relevant que la démarche vise particulièrement à rappeler les principes de bilatéralité et de non-politisation qui président aux travaux du Conseil des droits de l’Homme. La déclaration du Groupe prononcée lors de la 46ème session du Conseil, fut une déclaration neutre ne comprenant aucun élément politique pouvant vexer une quelconque partie, a-t-elle enchainé, précisant que «c’était une déclaration de principe pour des raisons évidentes, la question du Sahara faisant l’objet d’un processus politique, de la compétence exclusive du Conseil de sécurité». Elle a mis en avant le rôle joué par les différentes commissions du Conseil national des droits de l’Homme dans les provinces du Sud du Maroc, reconnues par le Conseil de sécurité, faisant observer que la situation dans les provinces du Sud fait l’objet d’une interaction très active entre les mécanismes du Conseil des droits de l’Homme qui ont effectué, à plusieurs reprises, des visites dans ces provinces.
Et d’ajouter que le soutien apporté au Maroc vise à dépolitiser cette question dans le cadre des travaux du Conseil des droits de l’Homme. Dans la même veine, l’ambassadeur de Jordanie, Walid Khalid Obeidat, a affirmé que les aspects politiques ne doivent pas être traités dans le cadre du Conseil des droits de l’Homme mais plutôt celui du Conseil de sécurité, soulignant que son pays soutient les efforts déployés jusqu’à présent par le Maroc dans l’exercice de sa souveraineté. Il s’agit d’une question politique qui ne doit pas être discutée au sein du Conseil des droits de l’Homme, a-t-il soutenu. De son côté, l’ambassadeur de Bahreïn, Yusuf Abdulkarim Bucheeri, a réaffirmé, au nom du Conseil de coopération du Golfe, le soutien aux efforts déployés par les institutions marocaines dans la promotion et la protection des droits de l’Homme sur l’ensemble du territoire, saluant l’engagement continu et constructif avec les mécanismes des droits de l’Homme, particulièrement le Haut-commissariat aux droits de l’Homme, le Conseil des droits de l’Homme et les procédures spéciales.
Yusuf Abdulkarim Bucheeri a réitéré le soutien de son pays à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Maroc sur son territoire, de même qu'aux mesures prises à cet égard, à l’image de celle visant à rétablir la liberté de circulation et de mouvement au poste frontalier d’El Guerguarat, notant que toute provocation qui a pour objectif de limiter la liberté de mouvement dans cet espace vital, ne peut être tolérée. Il a salué, en outre, l’établissement de consulats généraux par de nombreux pays à Dakhla et Laâyoune qui représentent un pas important dans l’engagement pour le renforcement du développement économique et des investissements au bénéfice des populations locales.
Et d'ajouter que les membres du CCG sont convaincus que la question du Sahara, en tant que différend politique, ne peut être résolue qu’à travers le plan d’autonomie présenté par le Maroc au Conseil de sécurité de l’ONU, qualifié de crédible, en faveur d’une solution politique définitive. Pour sa part, l’ambassadeur de Haïti, Justin Viard, a rappelé que son pays a renforcé ses relations avec le Royaume au point d’avoir établi une mission diplomatique et ouvert un consulat général à Dakhla en décembre dernier, assurant que Haïti réaffirme son appui à ce Groupe dont l’objectif est de prévenir toute politisation au sein du Conseil des droits de l’Homme, compte tenu du fait que l’examen de cette question est du ressort exclusif du Conseil de sécurité. «Haïti souligne que l’interaction des membres de ce Groupe avec le HCDH et le Conseil des droits de l’Homme doit conserver son caractère bilatéral et éviter toute instrumentalisation », a-t-il poursuivi.
Quant à l'ambassadeur de Zambie, Martha Lungu Mwitumwa a relevé que son pays prend note des efforts sérieux et crédibles du Maroc ainsi que son initiative visant à trouver une solution durable et pacifique sous les auspices des Nations unies. « La Zambie salue les efforts consentis par le Maroc dans le développement économique de la région depuis 1975, mais également l’évolution des droits de l’Homme sur ce territoire, devenu une voie de commerce intra-africain», a-t-elle dit.