L'universitaire et futurologue marocain Mahdi El Manjra, considéré comme un fervent défenseur des droits des peuples des pays en développement pour l’acquisition des fondements du développement global est décédé vendredi à Rabat.
Cet éminent chercheur, né le 13 mars 1933, s’est éteint des suites d'une longue maladie, a annoncé sa famille.
Mahdi El Manjra était membre de l'Académie du Royaume du Maroc, de l'Académie africaine des sciences et de l'Académie mondiale des arts et lettres.
Penseur très engagé, le défunt s’est distingué dans de nombreux domaines scientifiques qui lui ont valu plusieurs distinctions au Maroc et à l’étranger tout au long d’une brillante et riche carrière qu’il entame en 1958 comme professeur à l'université Mohammed-V de Rabat.
Mahdi El Manjra a notamment reçu le prix de la Vie Économique (France, 1981), la Grande Médaille de l’Académie française d’architecture (1984), l’Ordre des arts et lettres (France, 1985), l’Ordre du Soleil Levant (Japon, 1986), la médaille de la paix de l’Académie internationale d’Albert Einstein et le Prix de la Fédération mondiale des études sur le futur (1995).
« Avec sa mort, le Maroc aura perdu l'un de ses hommes de pensée et ses fidèles militants des droits de l'Homme qui ont contribué à la formation des générations marocaines », a souligné SM le Roi Mohammed VI dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt.
Message dans lequel le Souverain a loué les nobles qualités humaines d’un penseur engagé et d’un éminent chercheur futuriste qui a consacré ses œuvres au service des peuples des pays en développement, rapporte la MAP.
Le défunt, qui a contribué à la fondation de la première Académie de futurologie, a occupé plusieurs fonctions au sein des Nations unies et offert ses services en qualité de consultant à plusieurs organisations.
Après des études secondaires au lycée Lyautey à Casablanca, Mahdi El Mandjra décroche une licence en biologie et en sciences politiques à l'université Cornell aux États-Unis où il poursuit ses études universitaires. Par la suite, il obtiendra un doctorat en sciences économiques à la London School of Economics, en Angleterre.
Mahdi El Manjra a produit plusieurs ouvrages au cours de sa vie, parmi lesquels «Le système des Nations unies», «On ne finit pas d'apprendre » et « Première Guerre civilisationnelle», et signé plusieurs articles et études dans les domaines des sciences humaines et sociales ainsi que sur des questions de développement dont s’inspirent encore de nombreux chercheurs.
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
