Les professeurs universitaires de Casablanca ont observé, hier une grève en solidarité avec leur collègue Mohamed Abounasr interpellé par la police depuis le mardi 4 janvier 2011. Cette grogne risque de se poursuivre dans les jours à venir jusqu'à ce que justice soit faite. Ce mouvement de protestation a été accompagné, hier, d'un sit-in devant le tribunal de première instance d'Ain Sebaâ à Casablanca. Une manifestation à laquelle ont participé plus de 300 citoyens de tous les quartiers sinistrés de la métropole. Abounasr serait poursuivi pour injure à un officier de police lors d'un précédent sit-in observé en solidarité avec des habitants de bidonvilles qui réclamaient un logement décent. Notons que le dossier d’Abounasr, présenté devant le procureur du Roi, semble ne contenir aucun document accusatoire. Selon ses avocats, il ne contient ni le nom de la victime ni la date et le lieu de l’agression pour laquelle Abounasr a passé 48 heures au commissariat de police. Une garde à vue au cours de laquelle le professeur universitaire, connu pour son militantisme et sa solidarité avec les couches sociales démunies, a observé une grève de la faim. L' arrestation du militant est qualifiée par ses avocats d'arbitraire. Pour eux, il est illégal de poursuivre un accusé sans la présence d’une victime.
Rappelons que Mohamed Abounasr est coordinateur du «Comité de suivi du dossier de l'habitat à Casablanca". Ledit comité réunit les représentants des quartiers populaires». Il est, entre autres, membre du bureau national du Syndicat national de l'enseignement supérieur.
La matinée d'hier a été mouvementée au tribunal de première instance d'Ain Sebaa à Casablanca. Abounasr a été relaxé en fin de matinée et attendait sa comparution une seconde fois devant le procureur du Roi.