Le recul du pouvoir d’achat des Marocains, la baisse spectaculaire de l’indice de confiance des ménages, qui a atteint son plus bas historique, et la baisse des intentions d’achat constatée par le HCP, ont affecté l’activité des sociétés de crédit à la consommation qui ont continué d’enchaîner les désappointements.
A fin décembre 2013, les crédits à la consommation enregistrés auprès des sociétés de crédit stagnaient. Ils ont, en fait, enregistré une insignifiante progression qui n’a pas dépassé les 0,2% (71 millions de DH) par rapport à la même période en 2012, pour s’établir à 43,442 milliards de dirhams (MMDH), selon l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF).
Un recul qui s’inscrit dans un trend baissier. En effet, depuis quatre ans, l’activité est en nette régression. La production des sociétés de crédit conso a baissé de 4% en 2009, de 10% en 2010, de 1% en 2011 et de 2,5% en 2012. Une dégringolade qui a ramené le secteur à son niveau d’activité de 2007.
Une évolution qui suscite des interrogations sur les raisons de cette mauvaise performance. Il y a lieu de citer la progression des créances en souffrance qui ont sensiblement augmenté ces six dernières années. Elles représentent aujourd’hui un dixième de l’encours global, soit plus de 4 milliards de DH. Même si les provisions de ce risque avoisinant les 78% demeurent solides, rien n’indique que ce taux est en mesure de s’améliorer. il y a, également, la concurrence acharnée des banques classiques. Les prêts octroyés par ces dernières ne cessent de s’apprécier grignotant ainsi les parts de marché des 35 sociétés de crédit à la consommation.
Ainsi dans ce contexte, les conditions d’octroi des prêts se durcissent de plus en plus, tirant vers le haut le taux de refus et augmentant les délais de traitement des demandes de crédit.