Ce serait donc un mystérieux lobby francophone, aux ordres de la France qui serait derrière l’appel de réserver une place dans l’enseignement à l’arabe dialectal qui, toujours selon le raisonnement trop illuminé de l’actuel chef du gouvernement, constitue une menace pour la stabilité du pays. Rien que ça ! Les fondements de l’Etat marocain, a-t-il entonné, sont l’islam, l’arabe et le Trône. On serait enclin à partager son avis, mais pas à 100% toutefois.
Pour l’islam et le Trône, il n’y aurait rien à dire, même si le judaïsme, en particulier, constitue la religion de bon nombre de citoyens tout aussi marocains.
D’ailleurs, on doit au PJD d’avoir exigé que ne figure pas la liberté de croyance dans l’actuelle Constitution. Il avait peur (le pauvre !) que cela puisse avoir des conséquences néfastes sur notre identité islamique (sic). Plus grave encore, Benkirane cite l’arabe comme troisième pilier oubliant à dessein l’amazigh tout autant consacré comme langue officielle par la Constitution. Et puis, et puis … on n’a pas besoin que le même Benkirane nous sorte à chaque fois ce qu’en pense le Roi, ou ce qu’il fait. Les Marocains n’ont pas besoin de lui pour le savoir.
La question à laquelle il doit plutôt apporter une réponse : Que fait-il, lui, Benkirane, et sa majorité, de valable?