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Lors de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre d'une série de conférences-débats sous le thème "Les grandes entreprises marocaines face aux normes ESG", les intervenants ont souligné la nécessité du respect des normes ESG en vue de protéger les droits de l'Homme et d’atténuer les problématiques liées à l'environnement et au changement climatique, rapporte la MAP.
"Nous vivons aujourd’hui dans un environnement qui change tout le temps et qui est marqué par la dégradation de la biodiversité… et plus récemment par la crise sanitaire et le conflit russo-ukrainien", a indiqué, à cette occasion, le président du Conseil national de l'Ordre des experts-comptables, Amine Baakili, relevant que toutes les entreprises n'arrivent pas à modéliser ce contexte et adopter une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des entreprises) ou les normes ESG.
M. Baakili a dressé, dans son intervention, la différence entre une entreprise durable et une entreprise non durable, précisant que la première est celle qui, en plus de disposer de la capacité économique de survie, respecte le capital humain et le capital naturel (environnement), lesquels constituent la comptabilité extra-financière.
Pour sa part, l'avocate Nouzha Ababou est revenue sur la composante sociale des normes ESG qui porte sur le respect des droits humains par l'entreprise, soulignant que l'activité économique ne peut pas se déployer en dehors de toute considération du respect de ces droits.
Dans ce sens, Mme Ababou a fait savoir que toutes les parties prenantes internationales convergent de plus en plus vers les principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises en tant que cadre de référence, axé sur trois piliers.
Il s'agit de l'obligation qui incombe à l’Etat de respecter et de protéger les droits de l'Homme, du respect des entreprises de ces droits ainsi que de l'accès à un recours effectif des victimes de violation des droits de l'Homme commises par les entreprises, a-t-elle poursuivi.
En outre, elle a indiqué que les entreprises sont tenues d'avoir un devoir de diligence raisonnable en matière des droits de l'Homme, ce qui signifie que l'entreprise est dans l'obligation de faire une identification de l'impact sur les droits de l'Homme avant d'entamer n'importe quel projet ou investissement.
De son côté, le président de Blue Cap Finance, Abdelaziz Enasri, a souligné que les entreprises du monde entier vivent dans un environnement de plus en plus complexe marqué par des problématiques environnementales ainsi qu'un environnement juridique et réglementaire plus contraignant auquel elles doivent se conformer, ajoutant que ces phénomènes sont à l'origine de risques extrêmes et constituent un enjeu majeur pour les entreprises et leurs clients.
Par ailleurs, il a fait savoir qu'il y aura en 2024 un référentiel comptable extra-financier qui va indiquer le degré effectif du respect par une entreprise de l'environnement et des droits de l'Homme dans son chiffre d'affaires.
Organisée par Economie Entreprises en partenariat avec Kompass Maroc, l'édition 2022 de la caravane des 500 est une invitation aux grandes entreprises à travers le Royaume de s’approprier les critères ESG qui sont une garantie de qualité et de durabilité et un prérequis pour développer de nouveaux piliers de croissance.