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Corruption, droits fondamentaux et justice pénale : Le rapport du WJP trop peu flatteur pour le Maroc


J.R
Samedi 1 Décembre 2012

Corruption, droits fondamentaux et justice pénale : Le rapport du WJP trop peu flatteur pour le Maroc
Le World Justice Project (WJP) vient de rendre public son rapport annuel.
Troisième document du genre publié par cette organisation américaine qui s'est donné pour mission de renforcer la primauté du droit à travers le monde, ce rapport comprend les classements de 97 pays dans les huit dimensions de l'Etat de droit que sont les limites imposées au pouvoir exécutif, la corruption, la sécurité, les droits fondamentaux, l'ouverture du gouvernement sur son environnement, l'application effective de la loi, la justice civile et la justice criminelle. Il est le produit d'entretiens avec 97.000 citoyens et 2.500 experts à travers le monde.
Concernant le Maroc, les investigations menées par le WJP ont concerné les villes de Casablanca, Rabat et Fès et 19 experts dont Sion Assidon, Driss Moussaoui, quelques avocats triés sur le volet et plusieurs anonymes y ont pris part. Les résultats auxquels le WJP est arrivé sont certes contrastés mais forts éloquents.
Si le Maroc a été bien classé dans la région du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord voire au niveau mondial, il a été surclassé par des Etats qui ne sont pas connus pour leur respect absolu des droits de l'Homme, en l'occurrence les Emirats arabes unis, la Tunisie et la Jordanie. Il paie ainsi un lourd tribut pour l'inefficience de son système de lutte contre la corruption, la mauvaise qualité de sa justice criminelle et l'inefficacité de son système de protection des droits fondamentaux.
La note de présentation du rapport du WJP précise, dans ce sens, que le Royaume a certes effectué des progrès notables dans les domaines de l'ouverture du gouvernement sur son environnement socioéconomique qui l'ont hissé au 39ème rang et de la responsabilité de son exécutif où il occupe la 43ème place,  mais il doit relever d'importants défis dans les domaines où son action semble sinon efficace ou du moins d'une lenteur fort préjudiciable à son image de marque.
Ainsi en est-il de la corruption où il occupe la 80ème place sur 97, l'application effective de la loi (61ème), et la protection des droits  fondamentaux (80ème).
En outre, l'incohérence de notre système judiciaire transparaît à travers le fait qu'en matière de justice civile, notre pays occupe la 48ème place au niveau mondial et la 3ème parmi les pays à faible niveau de revenu, alors qu'en ce qui concerne la justice pénale, il occupe le 89ème rang.


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