La Cour d’appel de Marrakech a confirmé, avant-hier, les peines contre les 10 personnes inculpées dans les événements de Sidi Youssef Ben Ali, survenus en décembre dernier. Le tribunal de première instance de la ville avait condamné à deux ans et demi de prison ferme 8 des responsables de ces troubles, tandis que deux autres ont écopé d’une peine d’un an et demi de prison ferme. Les inculpés étaient poursuivis pour « rassemblement non autorisé, coups et blessures à l’encontre de fonctionnaires, destruction de biens d’autrui et de biens publics et incitation de mineurs à la violence ». Les faits remontent aux 28 et 29 décembre dernier lorsque ces personnes avaient participé à une manifestation non autorisée pour protester contre la cherté des factures d’eau et d’électricité, qui a dégénéré en actes de violence et de vandalisme, causant des blessures parmi les citoyens et les forces de l’ordre. Les habitants de ce quartier populaire avaient déjà exprimé leur mécontentement contre la cherté des factures d’eau et d’électricité en 2011. Il a fallu créer une commission composée de représentants des habitants, des autorités locales et de Radeema pour apaiser la tension et trouver des solutions à ce problème. Cependant, la cherté des factures surtout durant les mois d’août et septembre derniers, a poussé les habitants de Sidi Youssef Ben Ali à manifester presque tous les vendredis. Après les événements de décembre, le ministère de l’Intérieur a diffusé un communiqué, via la MAP, dans lequel il a accusé ouvertement les manifestants d’être impliqués dans les évènements du vendredi 28 décembre 2012, tout en rappelant les efforts consentis depuis 2011 pour résoudre le problème de la cherté des factures et les mesures prises « à l’effet de soulager le poids des factures d’électricité au profit des ménages les plus démunis ».