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Ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu assister à cette réunion, qu’ils soient rassurés : ils n’ont pas raté grand-chose puisque la grand-messe médiatique n’a pas tenu ses promesses.
Le maire de la ville s’est contenté d’un bref discours pour solliciter le retour des élus RNI démissionnaires au rang de la majorité. Il n’a pas hésité à dénoncer les dépassements de certaines parties de l’opposition, notamment celles affiliées au Parti d’Istiqlal et à exprimer sa surprise face à la neutralité des autorités de tutelle qui tardent à ouvrir une enquête sur les responsables de ces excès et qui n’arrivent pas à garantir la sécurité des élus et le bon déroulement des travaux du Conseil.
Restés sur leur faim, après cette courte intervention, les journalistes, fort nombreux dans la salle, n’ont pas hésité à matraquer l’homme de questions sur plusieurs points en suspens jusqu’à aujourd’hui, à savoir la légitimité de la session de février, les enjeux de la démission des élus du RNI, le sort du compte administratif et les projets y afférents, l’avenir de la majorité, l’intervention du wali ainsi que l’éventualité d’une démission du maire de la ville et de sa majorité.
Ne dérogeant pas à son habitude, Sajid a écouté attentivement ses interlocuteurs tout en notant leurs questions, mais l’homme sait bien comment encaisser certains coups et esquiver d’autres. Il est rodé à ce genre d’exercice et l’assistance savait déjà qu’il était difficile d’arracher une réponse satisfaisante.
Tout au long de cette rencontre, le maire s’est employé à contourner les pièges et envoyer son propre message, à savoir accuser l’opposition de tous les maux et la rendre responsable de la situation de blocage que connaît le Conseil de la ville.
Le président du Conseil a affirmé que la session de février est légale et qu’elle est toujours ouverte. Elle devra poursuivre ses travaux le 27 avril prochain suite à une décision des autorités de tutelle. « Du coup, on n’aura pas besoin d’une autre session extraordinaire », a-t-il précisé.
Par ailleurs, Sajid a indiqué que des tractations sont en cours pour ramener les élus du RNI au rang de la majorité.
Et qu’en est-il des questions urgentes et importantes qui intéressent les Casablancais ? Elles ont tout simplement été savamment esquivées : Circulez, il n’y a rien à voir !
Mais à quoi joue Sajid ? Cherche-t-il à gagner du temps ou à se démarquer de ses adversaires ? Personne ne le sait. Pourtant, la multiplication de ses sorties médiatiques et ses déclarations à la presse ne font que semer la confusion et attiser la guerre des communiqués entre l’opposition et la majorité.
Pourtant, tôt ou tard, Sajid et sa majorité seraient rattrapés par la réalité, celle d’une grande ville qui sombre de jour en jour dans l’anarchie et le désordre. Et qui ne sait plus qui la gouverne.
Casablanca mérite-t-elle un tel sort ? Absolument pas. La métropole paie aujourd’hui le tribut de la médiocrité de ses élus et des calculs politiciens de certains édiles à quelques mois des élections de 2012. La guerre des tranchées a déjà commencé.