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Comment jouer lorsque Paris atteindra 50 °C en été ? L'Odéon, le plus ancien théâtre-monument de la capitale française et de l’Europe, a pris les devants en publiant une étude inédite consacrée à son adaptation au changement climatique à l’horizon 2050, avec l’ambition d’inspirer d’autres lieux culturels pour se préparer à ce scénario.
Cette étude qui intervient alors que le gouvernement français a présenté cette année ce qui doit devenir une nouvelle référence : « s'adapter à une France à +4°C d'ici la fin du siècle », livre les premiers résultats d’une enquête menée début 2025 sur la perception des risques climatiques par les professionnels du spectacle, et défend une meilleure intégration des enjeux d’adaptation dans les préoccupations collectives du secteur.
Comment les spectacles seront-ils joués à l'Odéon lorsqu'il fera 50° dans les rues de Paris ou qu'une crue de la Seine aura coupé une partie des routes et des transports en commun ? Comment le Théâtre doit-il anticiper les changements à venir afin de se préparer ? Sont autant d’enjeux au cœur de cette analyse dont l’objectif est de contribuer au développement d’ «une culture commune de l’adaptation dans le secteur culturel».
Il s’agit, selon ses auteurs, d’encourager d’autres structures à se saisir du sujet, à leur échelle, et à considérer la transition écologique non plus comme une contrainte, mais comme un levier de transformation positive des pratiques culturelles.
Canicules prolongées, précipitations extrêmes, tensions sur les infrastructures… Le climat change, et les lieux culturels y sont confrontés, qu’ils soient permanents ou festivaliers, urbains ou ruraux… Souvent hébergés dans des bâtiments anciens, et/ou peu adaptés aux conditions extrêmes, ils se trouvent exposés à des risques multiples, alerte l'étude.
«L’Odéon se doit d’être exemplaire. Non pas uniquement parce que nous sommes un Théâtre national, mais parce que l’art et la culture ont un rôle essentiel à jouer dans cette transition. Le Théâtre, s’il est un art du présent, doit inventer de nouvelles formes de réponse collective», a expliqué Julien Gosselin, Directeur de l’Odéon Théâtre de l’Europe, en présentation de l’étude.
Et d’ajouter que cette dernière trace «les voies de cette transformation nécessaire, pour que l’Odéon de demain continue de porter haut l’exigence artistique dans un monde en mutation. Pour que l’art existe toujours dans un monde modifié».
L’établissement y propose une stratégie ambitieuse pour continuer à accueillir, créer et transmettre dans un monde impacté par le dérèglement climatique, autour de six axes stratégiques, à savoir «la gouvernance», «les conditions de travail», «l’accueil du public», «la production et la diffusion», «la transformation du bâti» et «les nouveaux usages» (lieu de fraîcheur et d’accueil en journée, combinant création artistique et lien social).
L’étude révèle en effet une série de fragilités qui, en se combinant, mettent à mal l’équilibre du théâtre. Parmi celles-ci certaines touchent directement les personnes (les spectateurs les plus vulnérables – notamment les publics âgés – sont en première ligne face aux vagues de chaleur) ou encore les équipes, qu’elles soient techniques ou artistiques, qui voient leurs conditions de travail se dégrader à mesure que les températures grimpent, tandis que d’autres concernent les bâtiments eux-mêmes, dont l’architecture ancienne résiste mal aux températures extrêmes et aux infiltrations.
Au-delà de ces impacts opérationnels, l’analyse alerte aussi sur un point plus structurel : «la fragilité potentielle d’un modèle artistique reposant notamment sur la circulation internationale des œuvres et des artistes, aujourd’hui confrontée aux impératifs de décarbonation et à des tensions logistiques croissantes».
L’étude a été publiée en amont d’un événement qui sera organisé le 19 septembre, sous le thème «Quelle culture à +4 °C ? Spectacle vivant et musées : s’adapter aux risques climatiques», une rencontre qui se veut «un temps fort pour dresser un état des lieux des risques pesant sur les organisations culturelles, et explorer collectivement les leviers d’action face aux impacts du changement climatique».
Pour préparer une France à +4 °C en 2100, le gouvernement a lancé, en mars 2025, le troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Il prévoit un ensemble d’actions concrètes pour adapter le territoire français aux impacts «visibles et attendus» du changement climatique.
Cette étude qui intervient alors que le gouvernement français a présenté cette année ce qui doit devenir une nouvelle référence : « s'adapter à une France à +4°C d'ici la fin du siècle », livre les premiers résultats d’une enquête menée début 2025 sur la perception des risques climatiques par les professionnels du spectacle, et défend une meilleure intégration des enjeux d’adaptation dans les préoccupations collectives du secteur.
Comment les spectacles seront-ils joués à l'Odéon lorsqu'il fera 50° dans les rues de Paris ou qu'une crue de la Seine aura coupé une partie des routes et des transports en commun ? Comment le Théâtre doit-il anticiper les changements à venir afin de se préparer ? Sont autant d’enjeux au cœur de cette analyse dont l’objectif est de contribuer au développement d’ «une culture commune de l’adaptation dans le secteur culturel».
Il s’agit, selon ses auteurs, d’encourager d’autres structures à se saisir du sujet, à leur échelle, et à considérer la transition écologique non plus comme une contrainte, mais comme un levier de transformation positive des pratiques culturelles.
Canicules prolongées, précipitations extrêmes, tensions sur les infrastructures… Le climat change, et les lieux culturels y sont confrontés, qu’ils soient permanents ou festivaliers, urbains ou ruraux… Souvent hébergés dans des bâtiments anciens, et/ou peu adaptés aux conditions extrêmes, ils se trouvent exposés à des risques multiples, alerte l'étude.
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Et d’ajouter que cette dernière trace «les voies de cette transformation nécessaire, pour que l’Odéon de demain continue de porter haut l’exigence artistique dans un monde en mutation. Pour que l’art existe toujours dans un monde modifié».
L’établissement y propose une stratégie ambitieuse pour continuer à accueillir, créer et transmettre dans un monde impacté par le dérèglement climatique, autour de six axes stratégiques, à savoir «la gouvernance», «les conditions de travail», «l’accueil du public», «la production et la diffusion», «la transformation du bâti» et «les nouveaux usages» (lieu de fraîcheur et d’accueil en journée, combinant création artistique et lien social).
L’étude révèle en effet une série de fragilités qui, en se combinant, mettent à mal l’équilibre du théâtre. Parmi celles-ci certaines touchent directement les personnes (les spectateurs les plus vulnérables – notamment les publics âgés – sont en première ligne face aux vagues de chaleur) ou encore les équipes, qu’elles soient techniques ou artistiques, qui voient leurs conditions de travail se dégrader à mesure que les températures grimpent, tandis que d’autres concernent les bâtiments eux-mêmes, dont l’architecture ancienne résiste mal aux températures extrêmes et aux infiltrations.
Au-delà de ces impacts opérationnels, l’analyse alerte aussi sur un point plus structurel : «la fragilité potentielle d’un modèle artistique reposant notamment sur la circulation internationale des œuvres et des artistes, aujourd’hui confrontée aux impératifs de décarbonation et à des tensions logistiques croissantes».
L’étude a été publiée en amont d’un événement qui sera organisé le 19 septembre, sous le thème «Quelle culture à +4 °C ? Spectacle vivant et musées : s’adapter aux risques climatiques», une rencontre qui se veut «un temps fort pour dresser un état des lieux des risques pesant sur les organisations culturelles, et explorer collectivement les leviers d’action face aux impacts du changement climatique».
Pour préparer une France à +4 °C en 2100, le gouvernement a lancé, en mars 2025, le troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Il prévoit un ensemble d’actions concrètes pour adapter le territoire français aux impacts «visibles et attendus» du changement climatique.