
Initié en partenariat avec la Commission régionale des droits de l’Homme de Fès-Meknès et en coordination avec la direction préfectorale de la santé et de la protection sociale et l’Observatoire marocain des prisons, ce colloque vise à jeter la lumière sur des problématiques auxquelles est confronté le secteur de la santé mentale, indique un communiqué des organisateurs.
La rencontre sera l’occasion, par ailleurs, de se pencher sur la réalité de la santé mentale au Maroc, la criminalité des personnes atteintes de maladie mentale et ses répercussions sur la sécurité des citoyens et de leurs biens, rapporte la MAP.
Elle devrait abordé, également de sujets liés à la responsabilité pénale et civile des personnes atteintes de troubles mentaux, leurs droits dans la législation pénale et au rôle de l'expertise judiciaire dans la détermination de cette catégorie.
Quatre sessions sont prévues dans le cadre de ce colloque sur des les thèmes "Santé mentale et psychologique : une approche sociologique et juridique", "Responsabilité civile et pénale résultant des actes des personnes atteintes de troubles mentaux", "Preuve et sanction des crimes commis par des personnes handicapées mentales" et "Institutions thérapeutiques et pénales et réadaptation des personnes atteintes de troubles mentaux".
Le but de la rencontre est aussi d'identifier les faiblesses de l'approche législative et pratique du phénomène de la criminalité des personnes atteintes de troubles mentaux et de proposer des solutions pour les surmonter.
L'OMS indique qu'environ une personne sur huit dans le monde, soit près d'un milliard de personnes, vit avec un trouble mental. Ces troubles peuvent altérer la pensée, la régulation des émotions et le comportement. Les troubles anxieux et les troubles dépressifs sont les plus fréquents.
Selon le ministère de la santé, cité par le communiqué, 17 % de la population marocaine souffre de troubles mentaux, tandis que l’offre en soins est insuffisante et estimée à 2330 lits répartis sur 34 établissements hospitaliers.
La même source fait état, dans le même cadre, de 343 médecins psychiatres, dont seulement 47 exercent dans le secteur public.