Colloque international à la Faculté des Lettres à Rabat : Les Mauresques, une mémoire méditerranéenne commune


ALAIN BOUITHY
Jeudi 11 Mars 2010

Colloque international à la Faculté des Lettres à Rabat : Les Mauresques, une mémoire méditerranéenne commune
C’est aujourd’hui que s’ouvre le Colloque international sur «Les Mauresques: une mémoire méditerranéenne commune», à l’Amphithéâtre Charif Idrissi à la Faculté des lettres-Université Mohammed V à Rabat.
Organisée à l’initiative de la Fondation Institut international du théâtre méditerranéen (FIITM) et en partenariat avec le Théâtre national Mohammed V, cette rencontre d’envergure internationale est marquée par la participation d’historiens, spécialistes et chercheurs venus des deux rives de la Méditerranée pour débattre de diverses questions touchant à cette communauté, à son histoire, culture et l’héritage commun dont on garde d’elle.
Des experts et spécialistes participant à ce colloque, on retient José Monleon, Larbi Messari, José María Ridao, Mohamed Afaya, Abdelaaziz Saoud, Milouda Hasnaoui, Louis Bernaby Bon, Smoulay Ali Risouni, Rafael Benítez Sánchez Blanco, Hassan Bouzineb, Mohammed Agmir, Carmen Ruiz Bravo, Fatima Zohra Tamouh, Manuel Pimentel, Levy Simon, Mohamed Razzuk, Mouad Jamai et Moulay Driss Laamrani.
« Ce colloque est présenté comme un espace de révision historique, sereine et réfléchie, d’une Communauté qui a marqué par son absence l’Espagne et par sa présence les pays où elle s’est installée, spécialement le Maroc, dont l’intégration a nourri une société, déjà interculturelle, de nouveaux modèles de vivre et penser, qui ont influencé l’économie, la politique, la culture, la gastronomie, l’urbanisme, etc. », souligne son coordonnateur général Elarbi El Harti.
Deux jours durant, des experts marocains et espagnols se retrouveront autour de cinq axes. La première journée prévoit, en effet, un premier axe portant sur « Les Mauresques: de l’exil à une mémoire pour la Cohabitation » (10h30), sous la direction de José Monleon (directeur de la Fondation IITM) avec Larbi Messari (ex-ministre et spécialiste en relations hispano-marocaines) et José María Ridao (arabiste écrivain et diplomate).
«Les lectures de l’histoire: mémoires du monde mauresque » (11h30) est le second axe inscrit à l’ordre de ce colloque. Il sera débattu sous la direction de Mohamed Afaya avec l’historien Louis Bernaby Bon ainsi que les chercheurs Abdelaaziz Saoud (Tétouan) et Milouda Hasnaoui (Faculté Hassan II).
Le troisième axe porte sur « Les lectures de l’histoire: Mémoires du monde mauresque » (15). Il sera animé par les historiens Moulay Ali Risouni (Chefchaoun), Rafael Benítez Sánchez Blanco et Mohammed Agmi. Ainsi que le chercheur Hassan Bouzineb (Université Mohammed V). Ce débat sera suivi par la projection du film «Les chasses», produit par Miguel Lopez Lorca.
La journée du vendredi sera marquée par une table ronde déclinée en deux axes. Le premier sur « L’Espace méditerranéen et le dialogue interculturel » (9h30), sous la direction de Carmen Ruiz Bravo (arabiste) avec Mohamed Afaya et Fatima Zohra Tamouh (chercheurs à l’Université Mohammed V), Manuel Pimentel (éditeur, Ex-ministre) ainsi que Leévy Simon (chercheur et spécialiste du judaïsme marocain).
Le second axe de la journée concerne la « Continuité du monde mauresque: matelas d’intérêts  de la Méditerranée », dirigé par Larbi Messari, Jose Monleón, Mohamed Razzuk (chercheur – Université Hassan II-Casablanca), Mouad Jamai (président de l’Association des amateurs de la musique andalouse), Moulay Driss Laamrani (Chercheur) et Carmen Ruiz Bravo (arabiste).
« Le troisième millénaire, en coïncidant avec le quatre centième anniversaire de l’expulsion de plusieurs milliers de personnes, qui vivaient sur le sol espagnol depuis le VIIIème siècle, et dans un contexte sociopolitique dénaturé par des lignes de pensée néolibérales, a presque pour obligation morale de réviser l’histoire des mauresques comme phénomène historique, social, politique et culturel. Cette révision doit inclure dans ses approches le fait que si que l’expulsion a été la conséquence d’une tragédie humaine, elle a fini par enrichir la mémoire commune de la Méditerranée, en se transformant en pont civilisationnel entre le Nord et le Sud », précise Earbi El Harti.
Soulignons que cette rencontre est organisée en collaboration avec la Société étatique pour les Commémorations culturelles (SECC), la Faculté des lettres (Université Mohammed V) à Rabat, l’Ambassade du Royaume d’Espagne au Maroc et Albayt Alaarabi.
Enfin, un concert de musique sera donné pendant la soirée de clôture qui interviendra vendredi 12, à 20h, au Théâtre National Mohammed V à Rabat. Déclinée sous le signe « Rythmes de la Mémoire », cette soirée sera animée par l’artiste marocaine Samira Kadiri et l’Espagnole Rocio Marquez. « Ce concert est une voix qui essaie  d’effectuer  un voyage artistique, esthétique et spirituel,  à travers  la musique et l’âme de deux cultures bénéficiant de l’interaction, du dialogue entre les deux rives,  du génie gitan, le Mawal mauresque, du l’Istikhbar gharnati et bien d’autres rythmes », précisent les organisateurs. 


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