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Clôture à Rabat des travaux du Forum parlementaire Maroc-France

François de Rugy: Le Maroc joue un rôle primordial dans le partenariat euro-africain
Gérard Larcher: Rabat et Paris entretiennnet un partenariat d’exception


Libé
Lundi 25 Juin 2018


Tenue sous le thème "Le partenariat Maroc-France: les perspectives africaines" sous la présidence, du côté marocain, de Habib El Malki et Abdelhakim Benchamach, respectivement présidents de la Chambre des représentants et de celle des conseillers et, du côté français, de François de Rugy, président de l’Assemblée nationale et Gérard Larcher, président du Sénat, la troisième édition du Forum parlementaire Maroc-France a clos ses travaux vendredi au siège de la Chambre des représentants.
Intervenant lors de l’ouverture des travaux, François De Rugy a affirmé que “le Maroc joue un rôle déterminant au service d'un véritable partenariat euro-africain”.
Les liens historiques, humains, intellectuels, noués entre les deux pays frères que sont le Maroc et la France ne peuvent que renforcer davantage la coopération parlementaire franco-marocaine, a-t-il noté. 
De son côté, le président du Sénat français, Gérard Larcher, a indiqué que le Maroc et la France entretiennent un partenariat d'exception. "Entre nous, l’exceptionnel est la norme et rien de ce qui est exceptionnel, par ailleurs, ne nous est étranger".
"La coopération parlementaire a toute sa place dans les liens si denses qui unissent les deux pays. La Chambre des conseillers et le Sénat ont renouvelé lors de la précédente édition du Forum, en avril 2015, leur accord de coopération, afin de le rendre plus opérationnel. Nous avons depuis travaillé sur l'efficacité des procédures législatives, la modernisation des méthodes de travail et le renforcement du contrôle de l’action gouvernementale, à titre bilatéral, mais aussi dans un cadre européen", a-t-il expliqué. 
La Chambre des conseillers et le Sénat ont en partage les mêmes compétences et le même rôle premier en matière de décentralisation et de régionalisation. La régionalisation avancée est d'ailleurs l’une des priorités identifiées par SM le Roi Mohammed VI et fait partie des 5 grandes orientations de notre agenda bilatéral, a-t-il relevé. 
A travers les coopérations décentralisées, la recherche d’un meilleur équilibre territorial, le renforcement des capacités de décision et d’action des collectivités locales, nous pouvons favoriser dans nos deux pays une société plus inclusive, aux territoires moins fragmentés, à l’égalité mieux respectée, a-t-il fait observer. 
"Nous détenons ensemble plusieurs des clefs du succès de la décentralisation. Il nous appartient d’en tirer le meilleur profit pour nos pays et pour l'Afrique", a-t-il déclaré. 
Pour sa part, la vice-présidente de l'Assemblée nationale française, Carole Bureau-Bonnard, a affirmé que le Maroc jouit d'une reconnaissance internationale pour son rôle dans la gestion migratoire, notamment au niveau du continent africain et l'espace méditerranéen.
"Le Maroc, comme les autres pays d'accueil, doit faire face à des défis communs d'intégration et d'aménagement d'infrastructures pour éviter les tensions et permettre aux migrants de s'intégrer dans la vie sociale de leur nouveau pays d’adoption", a-t-elle souligné.
La France et le Maroc partagent le défi commun de développer les pays de départ pour éviter la migration des populations et leur offrir l'opportunité de contribuer au développement, a-t-elle noté lors de la première séance tenue sous le signe "Migration et mobilité", faisant remarquer que son pays souhaite renforcer sa coopération avec le Royaume pour endiguer l'immigration irrégulière. 
Cette coopération se traduirait, notamment, par le contrôle des frontières, la lutte contre les passeurs et la réadmission des personnes en situation irrégulière, a affirmé la responsable française, se félicitant des entretiens maroco-français sur la question migratoire et les moyens de resserrer la coopération bilatérale. 
Quant au premier vice-président du Sénat français, Phillipe Dallier, il a déclaré que la coopération  de son pays avec le Maroc s'est renforcée par le partenariat approfondi entre le Royaume et l'Union européenne, d'une part, et d'autre part par son retour à l'Union africaine.
"La France et le Maroc sont les têtes de pont de leurs continents respectifs, et c'est avec la volonté de se soutenir mutuellement dans les ambitions communes, dans un esprit gagnant-gagnant que nous pouvons contribuer à modeler notre avenir", a-t-il souligné en faisant remarquer que le Royaume constitue à bien des égards "un modèle" en matière de développement au carrefour à la fois de l'Europe et de l'Afrique, de la Méditerranée et de l'Atlantique.
Notant que le Royaume constitue pour la France un véritable marché prometteur et pour le continent africain un hub par excellence, il a mis en avant l'important cadre institutionnel et réglementaire au Maroc et qui est à même d'accompagner la dynamique exceptionnelle des relations maroco-françaises, mettant en exergue les projets lancés au Maroc en partenariat avec la France, citant notamment les nouvelles infrastructures portuaires de Kénitra Atlantique et de Nador West Med, le chantier de la première ligne TGV en Afrique ainsi que le projet de développement des énergies renouvelables. 
"Le Maroc peut se réjouir de ses énormes progrès ainsi que de son potentiel humain riche et motivé", a-t-il dit, appelant les entreprises françaises à être à la hauteur de la nouvelle politique industrielle et automobile du Maroc et à saisir les opportunités offertes dans ces secteurs. 
Pour sa part, Jamal Messaoudi, président du groupe d'amitié Maroc-France à la Chambre des représentants s'est félicité de la coopération fructueuse et exceptionnelle entre les deux pays, plaidant pour la consolidation davantage de cette coopération afin d'accompagner la nouvelle dynamique économique que connaît la Maroc, particulièrement dans l'automobile et l’énergie. 
Le président du groupe d'amitié France-Maroc à l'Assemblée nationale, Mustapha Laabid, a souligné, quant à lui, que la coopération franco-marocaine a été renforcée ces dernières années par les nouvelles orientations commerciales et industrielles du Royaume comprenant, notamment, l'aéronautique, le transport et la logistique. 
"La proximité entre la France et le Maroc n'a pas d'équivalent, qu'il s'agisse d'investissements, de commerce, de soutien diplomatique et de coopération culturelle", a-t-il noté, relevant que la France demeure le premier investisseur au Maroc avec 800 entreprises installées.

Les Parlements marocain et français se félicitent du nouvel élan donné aux relations bilatérales

Les représentants des Parlements marocain et français se sont félicités, vendredi à Rabat au terme des travaux de la troisème édition de leur Forum tenue au siege de la Chambre des représentants, du nouvel élan donné aux relations entre le Maroc et la France, sous la conduite de S.M le Roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron.
Dans leur déclaration finale, ils ont souligné que la convergence de vues des deux chefs d'Etat et la volonté de coopération commune témoignent de la solidité et de la maturité des liens entre les deux pays, relevant que le Maroc et la France sont l'un pour l'autre des partenaires majeurs, qui ont des intérêts communs dans de nombreux dossiers régionaux et internationaux et qui travaillent ensemble pour proposer des solutions aux principaux problèmes du temps.
"Leur coopération doit notamment servir la vision d'un espace euro-méditerranéen et euro-africain ouvert  favorisant la solidarité et les échanges humains, économiques et culturels", ont-ils ajouté, faisant savoir que le potentiel de développement des liens de coopération entre les deux pays dans une double trajectoire, l’Afrique, partenaire traditionnel de la France et où le Maroc est de plus en plus présent économiquement, et l’Europe, notamment l’Union européenne dont la France constitue l’un des piliers essentiels, et auprès de laquelle le Maroc jouit d’un statut avancé.
Les représentants des deux Parlements ont également souligné la vitalité des relations entre Rabat et Paris dans les domaines culturels et universitaires, gage d’une meilleure connaissance réciproque, rappelant l’importance de la communauté marocaine vivant en France et celle de la communauté française au Maroc en tant que ponts humains qui créent des liens indéfectibles et une communauté de destin entre les deux peuples.
Par ailleurs, les participants ont salué la position constante des autorités françaises concernant la question du Sahara marocain, selon laquelle la France soutient les efforts déployés dans le cadre des Nations unies pour parvenir à un règlement politique, et considère le plan d’autonomie marocain, comme une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
S’agissant des coopérations possibles pour un développement durable de l’Afrique, les parlementaires ont évoqué plusieurs pistes d’actions conjointes avec les pays africains, qu’il s’agisse du renforcement des institutions parlementaires, des perspectives économiques ou des questions d’éducation. Ils ont également fait écho aux engagements pris par les deux pays en matière de préservation de l’écosystème et de promotion des énergies propres, dans le cadre de la Conférence sur le climat (COP21) présidée par la France en 2015 et celle de 2016 (COP22), présidée par le Maroc.
Ils ont exprimé leur conviction que la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme nécessite, aux côtés des efforts sécuritaires, le renforcement des actions de développement, saluant la réintégration du Royaume du Maroc, membre fondateur de l’Organisation de l’Unité africaine, de sa famille institutionnelle continentale. "Le renforcement de l’Union africaine qui en résulte, ouvre de nouvelles perspectives pour une coopération tripartite Maroc-France-Afrique prometteuse, à la faveur d’un co-développement durable et solidaire dans un espace euro-méditerranéen et euro-africain évoluant dans la paix, la stabilité et la prospérité partagée", souligne la déclaration finale.
S’agissant de la stabilité politique, les parlementaires des deux pays ont souligné l’importance à accorder au renforcement des institutions de l’Etat, notamment dans les pays victimes de conflits armés, d’extrémisme et de sous-développement socioéconomique, faisant remarquer  qu'une stabilité politique, adossée à des institutions fortes, garantit l'évolution démocratique, promeut la paix sociale et donne la sécurité nécessaire pour un développement pertinent.
La déclaration finale ajoute que la France et le Maroc, qui ont en commun une histoire institutionnelle multiséculaire et un fort ancrage méditerranéen et africain, s’emploient à promouvoir la stabilité politique de la région qu’ils veulent exempte de pauvreté, de violence et de drames humains.
Les parlementaires des deux pays ont uni leurs voix pour condamner vigoureusement l’intolérance, la haine et le terrorisme qui tue partout et sans distinction d’origine, de genre, de culture, de conviction, de religion, considérant que la situation en Libye constitue une préoccupation commune majeure pour les représentants des deux Parlements qui expriment leur plein soutien au dialogue inter-libyen conduit sous l’égide des Nations unies, en particulier à l’Accord de Skhirat du 17 décembre 2015 et aux engagements contenus dans la Déclaration de Paris du 29 mai 2018.
Concernant la migration et la mobilité, les participants au forum ont souligné la qualité de la coopération entre le Maroc et la France, fondée sur une gestion des flux migratoires concertée et respectueuse des droits de l’Homme, aussi bien au niveau bilatéral que dans le cadre des relations Maroc-UE et des perspectives liées à son approfondissement.
Ce forum qui a porté sur des questions d'extrême importance pour les deux pays, a été axé sur plusieurs thématiques, à savoir "La politique et stabilité", "Migration et mobilité", "La coopération économique" et "Les mécanismes de coopération pour un développement durable de l'Afrique". 
La première édition du Forum parlementaire Maroc-France, rappelle-t-on, s'est tenue à Rabat en 2013, et la deuxième édition à Paris en 2015.


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