Quoique, tout dernièrement, il y ait eu plutôt une histoire de train quand une députée du même bord a raté sa gare pour demander par la suite et obtenir un arrêt exceptionnel. Un détail. L’immunité doit bien servir à quelque chose, et, au moins, à pousser un machiniste à se faire très ou trop gentil.
Retour dans les airs. Conscients tout de même qu’ils ne pouvaient pas demander à un avion de s’arrêter en plein vol, nos valeureux députés n’en ont pas moins exigé l’arrêt pur et simple de la diffusion d’un film qui, selon eux, comportait des scènes obscènes qu’ils étaient, apparemment, les seuls à avoir décelées. Les autres passagers n’ayant rien vu de tel. Et pour cause. Il ne s’agissait pas d’Emanuelle, mais tout bonnement de Spiderman. Et, de plus, on était dans un avion d’Egypte-Air, avec comme maître à bord bien qu’à distance, le sans doute très pudique frère Morsi.
Merci messieurs-dames de nous rendre service depuis les rails ou depuis les airs. Merci d’être les bons disciples d’un mentor qui nous gave en maladresses et en dérapages.
La dernière de Si Abdelilah ? S’il s’avère que j’ai tiré profit de l’augmentation des prix des hydrocarbures, coupez-moi la tête et sans aucun jugement, a-t-il entonné, pince-sans-rire.
Sans jugement dans un pays qui se veut de droit ? Et la tête tranchée, sans autre forme de procès, dans un pays où l’on ne se lasse pas d’unir ses efforts et de militer pour que la peine de mort ne soit plus qu’un triste souvenir ?
Il ne faut pas s’étonner. C’est du Benkirane tout cru.